abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb
Article

7 Avr 2016

Auteur:
Aurélien Clou, Les Yeux du Monde (France)

Malgré les critiques de la société civile, Areva ne peut se passer du Niger, selon un analyste

"Areva au Niger, entre intérêts géopolitiques et géo-économiques français", 5 avril 2016

Après de longues tractations rendues compliquées par les velléités du peuple nigérien, Areva et le Niger s’entendaient en mai 2015 pour revoir à la baisse les privilèges dont jouissait l’entreprise française sur les mines d’uranium depuis l’indépendance du pays en 1960...le Niger constitue un partenaire privilégié pour la France. Areva avait su tirer profit de l’accord signé entre la France et le Niger lors de l’indépendance : Niamey concédait le monopole d’exploitation des mines d’uranium à Areva en échange d’une protection militaire française...en 2009, Areva et l’Etat nigérien parafaient un accord sur la mine d’Imouraren, au centre Ouest du Niger, la plus grande exploitation d’uranium mondiale. Cette dernière s’ajoutait ainsi aux exploitations de Cominak et de Somair, qui ont rapporté en 2013 plus de 70M d’euros...l’entreprise française doit faire face à une nouvelle menace depuis 2014 : l’insurrection du peuple nigérien...la population civile, soutenue par de nombreux parlementaires, fustigent un accord plus favorable aux intérêts d’une Françafrique...qu’au peuple nigérien. Bien qu’Areva ait accéléré sa stratégie de diversification des approvisionnements ces dernières années...l’entreprise ne peut pas encore se passer du Niger. L’Etat français non plus. Avec une production nigérienne de 2 331 tonnes d’uranium en 2014 le Niger est irremplaçable pour le moment. Et avec une électricité qui provient à 75% de son parc nucléaire, la France n’a aucun intérêt à se priver des mines du Niger...De même, Paris se doit de rester en bons termes avec son ancienne colonie pour maintenir sa place sur un continent convoité par de nouveaux acteurs, et notamment pour préserver la base d’appui de Niamey utile dans sa stratégie militaire au Sahel. Géo-économie et géopolitique semblent intimement liés dans cette affaire.