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المقال

23 أكتوبر 2024

الكاتب:
Didier Makal, Mongabay

Des acteurs de la société civile plaident pour des sanctions sévères contre les auteurs de crimes environnementaux en Afrique centrale

"Une riposte sévère et concertée requise pour les crimes environnementaux en Afrique centrale", 22 octobre 2024

Avec son bassin du Congo, le plus grand réseau hydrographique et forestier du continent, l’Afrique centrale abrite une importante biodiversité. Mais, ses forêts et autres espèces végétales, ainsi que les animaux, qui y vivent, alimentent un trafic illicite, que les Etats veulent endiguer depuis près d’une décennie. La voie judiciaire semble intéresser acteurs publics et de la société civile.

A sa clôture, le 6 juin 2024, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), la 20e réunion des parties au Partenariat pour les forêts d’Afrique centrale a recommandé, aux Etats membres, la fermeté contre les crimes environnementaux commis en Afrique centrale.

Sur le terrain, en effet, la criminalité environnementale prend diverses formes, avec une tendance à davantage prendre une dimension internationale  depuis environ deux décennies, selon les organisations spécialisées, dans la biodiversité comme WWF ou TRAFFIC, et, comme l’indiquent aussi de nombreux récits des médias.

Il s’agit aussi bien de l’exploitation illégale de bois, qui accentue la déforestation et l’extinction des espèces rares comme l’acajou, le wengé appelé aussi l’Awong (Millettia laurentii) ou encore le trafic du bois rouge (Pterocarpus tinctorius). Il faut compter aussi le braconnage et le trafic illicite des espèces sauvages, notamment en dangers comme les félins qui s’éteignent dans le Parc national de Waza, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, ainsi que les perroquets gris d’Afrique en RDC, dont le trafic a été suspendu en 2016, par l’organe administratif CITES, afin d’établir un inventaire exhaustif de l’espèce suspecté de menace d’extinction.

Les pays du bassin du Congo, en Afrique centrale, font également face à  l’exploitation illégale des ressources minérales, alimentant au passage des conflits meurtriers ou des groupes armés, notamment dans l’Est de la RDC, où le braconnage et l’exploitation illicite des minerais, comme le coltan, alimentent la guerre d’après de nombreux rapports d’ONG, dont celui des experts de l’ONU sur la situation en 2023. Il faut compter aussi parmi les crimes environnementaux la pêche illégale et les pollutions. Le Cameroun, le Gabon, la République Démocratique du Congo, République Centrafricaine et la République du Congo sont les pays les plus concernés de la région...

Ces crimes sont diversement pris en compte par des mesures administratives et judiciaires, selon les pays. L’abattage d’une espèce protégée, par exemple, expose son auteur à des sanctions plus sévères pouvant aller jusqu’à des peines d’emprisonnement, alors que le braconnage simple peut donner lieu à des transactions pénales au Cameroun et en RDC. Mais, à cause des pratiques telles que le trafic d’influence, qui pèsent sur les fonctionnaires publics d’échelon inférieur, ou encore à cause de la corruption, les législations nationales peinent à prévenir les crimes environnementaux...