Thaïlande : Les travailleurs migrants du secteur de la construction travaillent sans mesures de protection pendant la pandémie de COVID-19
«Bangkok confinée se vide de ses travailleurs provinciaux et migrants» 24 mars 2020
Des dizaines de milliers de travailleurs migrants ont quitté la Thaïlande pour rentrer chez eux dans les pays voisins après l'annonce ce week-end de nouvelles mesures restrictives dont la fermeture de nombreux postes-frontières lundi soir pour limiter l'épidémie de coronavirus...
On estime que la Thaïlande compte quatre à cinq millions de travailleurs migrants, principalement originaires du Laos, de Birmanie et du Cambodge...
Mais alors que les travaux de construction des tours d'habitation et des complexes de bureaux se poursuivent dans la capitale, des centaines d'ouvriers de chantier continuent de se rendre au travail le matin, et seuls quelques-uns portent des masques faciaux ou des bandanas autour du nez et de la bouche.
"Très peu d'indemnités sont accordées aux travailleurs migrants de la construction - ils ne reçoivent ni masque, ni désinfectant pour les mains, ni aucune information sur le coronavirus", déplore Brahm Press, directeur de la MAP Foundation, une organisation caritative pour les droits des migrants...
Une porte-parole de l'Administration métropolitaine de Bangkok (BMA) n'a pas répondu aux appels de Reuters pour réagir...
Le secteur de la construction est le principal employeur de travailleurs migrants, ceux du Cambodge, de Birmanie et du Laos constituant l’essentiel des quelque 600.000 ouvriers étrangers déclarés du secteur, selon l'Organisation internationale du Travail (OIT).
Les ouvriers vivent généralement dans des conteneurs reconvertis ou des cabanes en taule et contreplaqué installés sur site ou à proximité, et généralement munis d’un assainissement médiocre et d’un accès limité à l'eau potable.