abusesaffiliationarrow-downarrow-leftarrow-rightarrow-upattack-typeburgerchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upClock iconclosedeletedevelopment-povertydiscriminationdollardownloademailenvironmentexternal-linkfacebookfiltergenderglobegroupshealthC4067174-3DD9-4B9E-AD64-284FDAAE6338@1xinformation-outlineinformationinstagraminvestment-trade-globalisationissueslabourlanguagesShapeCombined Shapeline, chart, up, arrow, graphLinkedInlocationmap-pinminusnewsorganisationotheroverviewpluspreviewArtboard 185profilerefreshIconnewssearchsecurityPathStock downStock steadyStock uptagticktooltiptwitteruniversalityweb

Diese Seite ist nicht auf Deutsch verfügbar und wird angezeigt auf French

Artikel

23 Mär 2021

Autor:
Louis-Nino Kansoun, Agence Ecofin (Suisse)

Les entreprises chinoises s'accaparent du secteur minier africain, selon un analyste

"La Chine colonise discrètement le sous-sol africain…", 19 mars 2021

Pour acquérir le projet d’or ghanéen Namdini, Shandong Gold a dû mener une lutte acharnée avec le géant russe Nordgold qui a augmenté à plusieurs reprises son offre pour racheter Cardinal Resources. La bataille s’est transformée en enchères qui ont valorisé la société australienne, à un moment, à plus de 400 millions de dollars. Si le cours de l’or qui a grimpé pour atteindre des records historiques en 2020 justifie ce bras de fer, l’autre leçon à tirer est que les Chinois ne manquent pas de détermination pour bien se positionner sur des ressources minérales stratégiques en Afrique...

En effet, avant Shandong, plusieurs autres compagnies chinoises ont animé l’actualité minière africaine par des prises de participations minoritaires ou majoritaires, des rachats, ou encore des accords de prélèvements. Ainsi, toujours en décembre 2020, au Ghana et sur l’or, le groupe chinois Chifeng Jilong Gold Mining a mis dans son giron le projet aurifère Bibiani suite à une transaction de 105 millions $ avec l’australien Resolute Mining...

Dans le même mois, une autre grande compagnie chinoise, China Molybdenum, a débloqué 550 millions de dollars pour acquérir auprès de l’américain Freeport-McMoRan, le projet de cuivre-cobalt Kisanfu en RDC...

Pour renforcer son empreinte sur le cobalt, la société envisage des synergies entre le projet et son actif phare dans le pays, la mine Tenke Fungurume. Cette dernière, rappelons-le, a également été acquise quelques années plus tôt (en 2016) à 2,65 milliards $ auprès du même Freeport-McMoRan, dans un deal qui a fait l’objet d’un litige avec la compagnie congolaise Gécamines. Des années plus tard (en 2019), China Molybdenum a également conclu un accord avec le fonds sino-américain BHR pour accroître à 80% ses intérêts dans la grande mine de cuivre et de cobalt pour 1,14 milliard $...

Tous ces gros investissements ne doivent pas faire oublier d’autres prises de participations survenues des années plus tôt. Chinalco détient par exemple 39,95% d’intérêts dans les blocs 3 et 4 du méga projet de minerai de fer Simandou, en Guinée. La compagnie chinoise a voulu en octobre 2016 prendre le contrôle total de l’actif en rachetant les intérêts de son partenaire Rio Tinto, mais la transaction a été annulée en octobre 2018. En RDC, le canadien Ivanhoe Mines vit une véritable idylle avec son partenaire chinois Zijin Mining sur le grand projet Kamoa-Kakula. Pour acquérir 49,5% de participation dans la filiale qui gère le projet, Zijin Mining a dépensé en 2015, 412 millions $...[Se réfère aussi à Ernst & Young, AVZ Minerals, Shenzhen Chengxin Lithium, GFL International, Ganfeng Lithium, BHP Billiton, Rio Tinto, Glencore].