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Artikel

7 Aug 2024

Autor:
Thierno Gueye, Senenews (Senegal)

Cameroun: Le fonds souverain norvégien dénonce les conditions de travail déplorables et les atteintes aux droits des communautés dans les plantations du Groupe Bolloré

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"Conditions de travail indignes au Cameroun : Bolloré démasqué par le fonds souverain norvégien" 07 août 2024

[...] Le 30 juin, le conseil d’éthique du Norwegian Government Pension Fund Global (GPFG) a publié un rapport accablant concernant Bolloré. Le fonds, l’un des actionnaires de la multinationale, pointe du doigt de graves atteintes aux droits humains, notamment au Cameroun où sa filiale indirecte, la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm), est fortement critiquée.

Le rapport révèle que plus de 60 % des 7 000 employés de Socapalm sont payés en dessous du minimum légal et ne reçoivent pas les prestations sociales auxquelles ils ont droit. Moins de 20 % des logements des travailleurs répondent aux normes acceptables. Des cas de viols, de violences et de harcèlement sexuel perpétrés par des employés et des agents de sécurité de Socapalm sont également mentionnés. Les communautés locales accusent Socapalm de s’approprier leurs terres et de restreindre l’accès à leurs propriétés, en plus de polluer les eaux environnantes. Cette situation a entraîné une action en justice en France, où Bolloré a dû reconnaître partager le contrôle de Socfin avec Hubert Fabri, bien qu’il se présente comme un actionnaire minoritaire. Le conseil d’éthique du GPFG, après une enquête approfondie sur le terrain, confirme les nombreuses plaintes des travailleurs et des riverains. Il souligne que Bolloré, avec des participations de 39,75 % dans Socfin et de 34,4 % dans Socfinaf, ainsi qu’une présence prolongée dans les conseils d’administration, aurait dû pouvoir améliorer la situation. Les abus à Socapalm ne sont pas isolés, d’autres plantations de Socfin, notamment au Liberia, connaissent des problèmes similaires, où des travailleurs se sont révoltés contre la Salala Rubber Corporation (SRC), incendiant ses locaux et la maison de son directeur, suite à des années de plaintes concernant la perte de terres agricoles, la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Face à ces constats, le conseil d’éthique du GPFG recommande d’exclure Bolloré et la Compagnie de l’Odet du fonds.

Cependant, la Norges Bank, qui gère le GPFG, a décidé de maintenir ses investissements dans ces entreprises, leur donnant deux ans pour améliorer leur gestion des droits humains, des conditions de travail et du harcèlement sexuel. L’organisation internationale Grain et d’autres associations de la société civile jugent cette décision insuffisante et demandent un désinvestissement immédiat pour envoyer un message fort contre les pratiques irresponsables de Bolloré et Socfin. Elles ont écrit à la direction de la Norges Bank, affirmant que rester actionnaire de ces entreprises contribuerait aux effets négatifs continus de leurs activités.