La situation de crise qui prévaut actuellement dans le secteur des télécommunications du Cameroun préoccupe le gouvernement. La question fera l’objet d’une réunion organisée par....le ministre des Postes et Télécommunications, ce jeudi 27 avril, avec les responsables des opérateurs MTN, Orange, Camtel et de l’Agence de régulation des télécommunications (ART).

L'ordre du jour de la réunion « portera essentiellement sur les mesures prises pour l’amélioration de la qualité de service des communications électroniques et la protection des consommateurs », affirme la ministre, citée par Investir au Cameroun.

Cette initiative du gouvernement intervient alors que les consommateurs télécoms camerounais sont engagés depuis quelques jours dans une campagne de boycott, en protestation contre la mauvaise qualité et la cherté des services fournis par MTN et Orange. L’initiative a été inspirée par une campagne similaire menée avec succès par les abonnés télécoms ivoiriens...

Rappelons que les opérateurs télécoms ont été à maintes reprises interpellés pour la mauvaise qualité de leurs services. En novembre dernier, le régulateur avait mis en demeure Orange, MTN, Viettel et Camtel en raison « d’importants manquements » constatés en ce qui concerne la qualité de service, la couverture et la performance des réseaux d’accès, les offres tarifaires et l’utilisation des fréquences radioélectriques.

Sous l’impulsion du ministère des Postes et Télécommunications et de l’ART, les opérateurs se sont ensuite engagés à mener des actions pour remédier aux défaillances relevées. Ils ont notamment prévu d’investir un montant total de 156 milliards de francs CFA (262,6 millions USD) en 2023 pour étendre la couverture du réseau et améliorer la qualité de service.

Une amélioration de la qualité et des coûts des services télécoms devrait booster l’utilisation de ces services dont la demande est en pleine croissance dans un contexte de transformation numérique accélérée. Les populations ont besoin de ses services pour répondre aux nouveaux modes de consommation numérique tels que le travail en ligne, le streaming, l’e-learning, l’e-gouvernement, la télémédecine, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IdO)…