Lafarge en Syrie : trois cadres du cimentier mis en examen
Trois anciens cadres de Lafarge ont été mis en examen...dans l’enquête sur les activités du groupe en Syrie entre 2011 et 2014. La justice s’attache à déterminer si le cimentier a versé de l’argent à des groupes djihadistes, dont l’organisation Etat islamique (EI), afin de continuer à faire fonctionner son usine syrienne en pleine guerre civile. Lafarge est également accusé d’avoir acheté du pétrole à l’EI et d’avoir mis en danger ses salariés locaux.
...[Le] directeur de la filiale syrienne de Lafarge entre 2008 et 2014, et son successeur... ont été mis en examen pour « financement du terrorisme », « mise en danger d’autrui » et « violation du règlement européen » concernant l’embargo sur le pétrole syrien. [Le] directeur de la sûreté de Lafarge, a lui été mis en examen pour « financement du terrorisme » et « mise en danger d’autrui ».
...[Des revelations] avaient conduit le ministère des finances à déposer une plainte, déclenchant l’ouverture d’une enquête en octobre 2016. Un mois plus tard l’ONG Sherpa déposait à son tour une plainte avec constitution de partie civile, et l’enquête était finalement confiée à trois juges d’instruction, le 9 juin 2017.
... [T]rois autres responsables du cimentier...ont été convoqués pour s’expliquer le 6 décembre devant les enquêteurs. Sollicité, LafargeHolcim n’a pas souhaité s’exprimer. Dans un communiqué récent, le groupe disait « condamner avec la plus grande fermeté les erreurs inacceptables commises en Syrie ».