Procès-bâillon contre ReAct, Sherpa, Mediapart, l'Obs et Le Point : Bolloré K.O dès le 1er round
..[L]e parquet de Paris a requis la relaxe des médias et ONG poursuivis en diffamation par la Socfin, pour avoir fait état en avril 2015 d'accaparements de terres des riverains camerounais à travers sa filiale camerounaise Socapalm, pour ses plantations de palmiers à huile et d'hévéas.
Quoique la procureure ait estimé que la plupart des propos litigieux étaient diffamatoires, elle a néanmoins requis la relaxe des prévenus, affirmant qu'ils avaient agi de bonne foi.
...«La Socapalm et Bolloré sont des puissances économiques qui doivent accepter la critique, ou de voir leurs actions remises en cause», a affirmé la magistrate, expliquant par ailleurs que si les prévenus n'ont pas apporté la preuve de la "vérité" de leurs allégations, des revendications des paysans, ils disposaient d'une base suffisante pour les relayer. En l'occurrence les nombreux rapports d'ONG dans les pays concernés, ou l'existence, en ce qui concerne le Cameroun, d'une tentative de médiation en 2013 entre le groupe Bolloré et Sherpa sous l'égide du "Point de contact français" de l'OCDE, ainsi que les manifestations d'avril 2015.
...[C]e ne sont pas les ONG et les médias poursuivis qui ont inventé l'accaparement des terre pour l'accoler aux pratiques du groupe Bolloré, mais..[l'] "Alliance Internationale des Riverains des Plantations Socfin Bolloré"...qui a parlé d'accaparement pour qualifier le fait que 6000 personnes aient été privées de 40 000 hectares de terre au Cameroun au profit de l'ex- société d'Etat Socapalm passé depuis dans le portefeuille du groupe Bolloré...
[Fait également référence à Socapalm]