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Artikel

9 Okt 2024

Autor:
Yannick Kenné, Mongabay

Selon une étude, les investissements directs étrangers dans les systèmes alimentaires favorisent la destruction des forêts tropicales en Afrique

"Les investissements directs étrangers dans les systèmes alimentaires favorisent la destruction des forêts tropicales en Afrique", 8 octobre 2024

Une récente étude publiée en juillet 2024 par la revue Nature, sur l’analyse des facteurs de déforestation liés aux systèmes alimentaires, révèle que les investissements directs étrangers et l’urbanisation constituent des menaces pour les forêts tropicales, y compris dans le bassin du Congo.

L’étude indique qu’environ 90 % de dégradation du couvert forestier mondial entre 2000 et 2018, est imputable à l’expansion de l’agriculture, ce qui fait de la production alimentaire le principal facteur direct de déforestation...

Ils y ont inclus 17 pays africains parmi lesquels l’Angola, le Cameroun, le Botswana, le Tchad, la République Démocratique du Congo, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Ghana, etc. Il s’agit, selon eux, des pays africains ayant les taux de déforestation les plus élevés au monde au cours de la période 2000-2020...

« Les projets agricoles à grande échelle, par exemple, peuvent conduire à la conversion de forêts en terres agricoles, en particulier pour les cultures de base comme l’huile de palme, le soja ou l’élevage de bétail, où les terres forestières sont considérées comme une opportunité d’expansion »...les IDE sont responsables d’environ 12 % de la déforestation en Afrique, bien que ce score soit faible par rapport à ceux d’autres régions, notamment l’Amérique latine et les Caraïbes, où les IDE contribuent à 73 % à la déforestation...

Banque africaine de développement (BAD), comptent parmi les financiers de la société camerounaise Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), chargée de la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal...la capitale camerounaise. Dans le cadre de la réalisation de cette infrastructure gigantesque évaluée à $1,3 milliards, plus de 2000 hectares de forêts auraient été rasés dans la zone de projet, d’après une plainte adressée le 17 juin 2022 à la  BAD, par une coalition d’organisations de la société civile camerounaise dénommée IFI Synergy, pour dénoncer les impacts du projet sur l’environnement et les communautés. Les ONG accusent ainsi la Banque mondiale et la BAD, d’être responsables des impacts négatifs sur l’environnement et les communautés, à travers leurs investissements dans le projet...

La Banque mondiale...a répondu par mail à Mongabay. Elle se prévaut d’un Cadre environnemental et social (CES), un instrument mis sur pied en 2016, qui vise à protéger les populations et l’environnement contre les effets néfastes potentiels des projets qu’elle finance. « La Banque mondiale prend très au sérieux les impacts environnementaux et sociaux de ses activités ». « Tous les projets qu’elle finance doivent être conformes à son Cadre environnemental et social, qui stipule que la Banque mondiale et les emprunteurs sont tenus de prendre en compte les risques et effets environnementaux et sociaux dans les projets d’investissement. L’une des normes de ce Cadre concerne spécifiquement la préservation de la biodiversité et la gestion des ressources naturelles biologiques », explique l’institution de Bretton Woods...

L’ONG néerlandaise Milieudefensie...s’intéresse particulièrement aux activités de la Société financière des Caoutchoucs (Socfin), une holding luxembourgeoise qui exploite de vastes plantations de palmiers à huile et de caoutchouc à travers l’Afrique. Elle bénéficie des investissements étrangers du Fonds de pension norvégien et de certaines banques européennes à l’instar de BNP Paribas, HSBC Holdings Plc, ING Bank ou Rabobank, grâce à sa filiation avec la multinationale française Bolloré, cliente de ces institutions financières...