"Il y a des citoyens qui ont transgressé une loi"
Selon Mohamed Bazoum, ministre chargé de l'Intérieur et de la Sécurité publique, le Niger n'a fait qu'appliquer la loi en arrêtant une vingtaine de personnes, dont quatre leaders de la société civile...Dimanche, une vingtaine de personnes ont été arrêtées, dont quatre figures de la société civile. Selon nos sources, les quatre leaders de la contestation sont incarcérés dans différentes prisons du pays: Nouhou Arzika est en détention à Say (sud de la capitale), Moussa Tchangari à Ouallam (nord de Niamey), Me Lirwana Abdourahamane à Dai-Kaina (ouest) et Ali Idrissa est écroué à Filingué, à environ 180 km au nord-est de Niamey...Plusieurs chefs d’inculpation pèsent sur eux: "organisation et participation à une marche interdite" et "complicité de dégradations de biens publics et privés". Plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme, telles que Amnesty International ou Tournons la Page, exigent leur libération immédiate et sans condition. En procédant à l’arrestation de ces acteurs de la société civile, le Niger est-il devenu un état policier ? La manifestation de dimanche "a été interdite pour des raisons de sécurité" et surtout "parce qu'elle était prévue la nuit", a répondu à la DW, le ministre d'Etat chargé de l'intérieur et de la sécurité publique du Niger...[Interview du ministre].