Les abus contre les défenseurs des droits du travail en Egypte
D'après les défenseurs des droits humains (DDH) interviewés par Front Line Defenders, les défenseurs du droit du travail en Égypte n'ont jamais autant été en danger depuis des décennies...
[Depuis 2013, plus de 15000 civils ont été déférés devant des tribunaux militaires et] en 2017, une nouvelle loi sur les syndicats criminalise les grèves organisées dans des "secteurs stratégiques" et prévoit jusqu'à 15 ans d'emprisonnement pour la création de "syndicats politiques", soit tout syndicat indépendant non aligné sur la position du gouvernement...
Sous le régime actuel, le gouvernement a cherché et obtenu plusieurs nouveaux contrats d'armement avec les entreprises et pays européens, [notamment l’entreprise française Naval Group.]
Elle est engagée dans des contrats d'armement avec l'Égypte pour des montants de plus de trois milliards de dollars [et] dans une usine détenue et gérée par l'armée à Alexandrie où 26 ouvriers civils et DDH ont été arrêtés et sont jugés par des tribunaux militaires pour "incitation à la grève".
Ce rapport se concentre sur le chantier naval Alexandria Shipyard, car il s'agit d'une étude de cas qui illustre la façon dont l'armée a violemment réprimé une action en faveur du droit du travail.