Scandale Pegasus: Alger porte plainte contre Reporters sans Frontières
La plainte déposée par Alger vise des déclarations de RSF publiées le 19 juillet sur son site, a affirmé l'ambassade d'Algérie en France.
Dans ces déclarations, RSF affirmait que "l'Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus" et que le pays "l'utiliserait pour espionner d'autres parties".
L'ONG avait ensuite rétropédalé, publiant vendredi un erratum: "dans un premier temps, nous avons fait figurer l'Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée."
"Outre leur caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l'Algérie", a accusé l'ambassade, soulignant que l'Algérie "dément formellement ces accusations".
L'Algérie "ne dispose aucunement de ce logiciel et n'a jamais eu à l'utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit, avec les parties détenant cette technologie à des fins d'espionnage", conclut-elle.
Pour le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, "l'Algérie monte en épingle une petite et regrettable erreur pour se faire passer pour une victime de machination, ce qui n'a pas de sens."
"C'est une surréaction de la part d'un régime habitué à la surenchère et aux excès", a-t-il jugé..."Il n'y avait vraiment pas d'intention de malveillance et il n'y a certainement pas de manipulation vis-à-vis de l'Algérie, il n'y a pas d'acharnement".
La justice algérienne a par ailleurs annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire après les révélations de la presse selon lesquelles l'Algérie fait partie des victimes du logiciel espion israélien Pegasus...