Selon un nouveau rapport, la déforestation liée à la cacaoculture ne recule pas en Côte d’Ivoire ni au Ghana malgré les engagements de ces deux pays et des grands industriels du chocolat
En novembre 2017, lors de la conférence des Nations unies sur le climat, les gouvernements des deux principaux pays producteurs de cacao au monde, la Côte d’Ivoire et le Ghana — ainsi que les grands négociants de cacao et les principaux chocolatiers avaient signé le cadre d'action Initiative Cacao et Forêts. Cette décision a été suivie, début 2019, par la publication de plans de mise en œuvre détaillés qui laissaient penser que les entreprises de la chaîne d'approvisionnement du cacao prendraient enfin des mesures décisives pour mettre fin à la déforestation causée par l'expansion des plantations de ccao en Afrique de l’Ouest.
Mais quatre ans plus tard, l'ONG Mighty Earth constate que les promesses de l’Initiative Cacao et Forêts (ICF) sont loin d’avoir été tenues. En associant une cartographie de la chaîne d’approvisionnement et une analyse des données satellitaires à des enquêtes sur le terrain, Mighty Earth a de nouveau réuni des preuves de la destruction continue de la forêt tropicale dans les principales régions productrices de cacao, au Ghana et en Côte d’Ivoire. Cette destruction s’opère notamment dans des zones protégées qui sont à la fois des habitats vitaux pour la faune menacée, des moyens de subsistance pour les communautés autochtones et locales, et des puits de carbone essentiels. Selon un rapport que vient de publier Mighty Earth, la déforestation ne recule pas en Côte d’Ivoire ni au Ghana, bien au contraire...