L’Organisation internationale du travail et la Confédération syndicale internationale demandent aux gouvernements et entreprises de protéger les travailleurs pendant la pandémie de COVID-19
« Des centaines de millions de travailleurs pourraient sombrer dans une profonde pauvreté », 10 avril 2020
En France, 5,8 millions de salariés sont au chômage partiel pour cause d’épidémie de coronavirus, a annoncé la ministre du Travail le 7 avril. L’Organisation internationale du travail [OIT] a de son côté décompté que les mesures de confinement total ou partiel touchent actuellement près de 2,7 milliards de travailleurs à travers le monde, soit environ 80 % de la population active de la planète...
...Selon l’OIT, deux milliards de personnes dans le monde travaillent dans le secteur informel, principalement dans les économies émergentes et en développement. Dans cette crise, ils sont les plus exposés au risque de se retrouver sans aucun revenu pour survivre...
...Pour l’OIT, il faut non seulement soutenir les entreprises, l’emploi et les revenus, mais aussi protéger les travailleurs sur le lieu de travail et utiliser le dialogue social entre le gouvernement, les travailleurs et les employeurs pour trouver des solutions à la crise. La Confédération syndicale internationale demande de son côté la création d’un fonds mondial de protection sociale universelle pour les pays les plus pauvres, afin de soutenir les soins de santé et le maintien de revenus partout sur la planète. Sharan Burrow, la présidente de la CSI, en appelle à un dialogue social au niveau mondial « entre les syndicats, les employeurs et les gouvernements »...