Opinion : Minières canadiennes à l'étranger : A quand une véritable politique pour le respect des droits de l'homme?
« Minières canadiennes à l'étranger : à quand une véritable politique pour le respect des droits humains?», 5 septembre 2019
Le 30 juillet dernier, un règlement a été conclu au Canada dans le litige opposant Pan American Silver, une société minière canadienne, à un groupe de victimes d'une fusillade survenue à la mine Escobal, au Guatemala.
Le cabinet Camp Fiorante Matthews Mogerman (CFM) a souligné dans un communiqué l'importance de ce cas : il s'agit d'une première au Canada qu'une cause amenée par des plaignants étrangers, et dont les méfaits ont eu lieu à l’extérieur du pays, connaisse un aboutissement...
Si la conclusion du cas Garcia vs. Tahoe satisfait les deux parties, il est loin d'être garanti que de tels dénouements surviennent en juridiction canadienne pour des cas similaires...
Les atermoiements du gouvernement dénotent un manque de volonté à mettre en place des politiques effectives assurant le respect des droits humains et des Peuples autochtones par les sociétés extractives canadiennes. Quelles sont les possibilités d'obtenir justice pour les victimes?
Devant l'absence de politiques publiques, est-ce que la voie légale est l’unique avenue pour les victimes? Si le litige entre Pan American Silver et les victimes de la fusillade s'est conclu positivement, il s'agit dans les fait de l'aboutissement de plus de six ans de dispute légale, de mobilisation communautaire et transnationale et d'importantes ressources économiques, humaines et en temps.