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Article

6 Fév 2018

Auteur:
Olivier Petitjean, Observatoire des multinationales

L'industrie du diesel s'attaque à la science de la pollution de l'air

"Après celle du climat, l'industrie et ses lobbyistes s'attaquent à la science de la pollution de l'air", 30 janvier 2018

Tout comme auparavant sur le tabac ou les hydrocarbures, une nébuleuse d’acteurs issus de l’industrie, des lobbys ultralibéraux ou de la droite extrême se retrouve aujourd’hui pour dénier ou minimiser la gravité de la pollution de l’air et ses impacts sanitaires. Un phénomène que l’on retrouve, sous différentes formes, aux États-Unis, en Inde ou en Europe. Y compris en France.

...C’est ce qu’on a appelé la « fabrique du doute » : l’invocation d’« incertitudes » scientifiques (au besoin fabriquées) pour retarder les décisions, les attaques personnelles contre la probité des scientifiques dont les conclusions sont les plus dérangeantes, et le financement d’études scientifiques de convenance pour créer l’impression d’une controverse ou donner aux agences de régulation de bonnes excuses pour ne rien faire... Aujourd’hui, alors que les inquiétudes sanitaires poussent les pouvoirs publics à envisager des mesures strictes pour réduire le diesel, et à terme tous les véhicules à moteur thermique, c’est désormais la science de la pollution de l’air qui se retrouve dans le collimateur des lobbyistes. En particulier le consensus scientifique - virtuellement aussi large que pour le climat - sur les liens directs entre ozone, particules fines et décès prématurés.