Cop 28 : La liste des participants sera rendue publique ; les ONG demandent l’interdiction des lobbyistes des énergies fossiles
« À la Cop 28, l’ONU veut lutter contre la présence de lobbyistes, mais les ONG en demandent plus », 2 aout 2023.
L’ONU promet ce mercredi 2 août plus de « transparence » sur les participants à ses conférences sur le climat… alors que les ONG dénoncent la présence toujours plus importante de lobbyistes des énergies fossiles lors de ces événements.
La liste des participants de ces grandes conférences annuelles sur le changement climatique sera désormais intégralement rendue publique.
Les participants doivent également préciser leur « affiliation » et leur relation précise, y compris financière, avec l’entité dont ils dépendent. Ils peuvent refuser de donner des détails mais ce refus sera indiqué sur la liste des participants.
Le but est « d’augmenter la transparence » alors que « ces dernières années le nombre de participants a augmenté régulièrement et que les objectifs de leur participation se sont diversifiés », explique la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) sur son site.
Les ONG se sont ainsi alarmées de la présence toujours plus massive de lobbyistes liées à l’industrie des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) lors de ces conférences sur le changement climatique.
Elles en avaient dénombré des centaines pendant la Cop 27 l’an dernier en Égypte, notant une hausse de 25 % sur un an, et craignent un nouvel afflux pour la Cop 28 en fin d’année aux Émirats arabes unis, gros producteur d’hydrocarbures.
L’événement promet d’être de taille : la présidence émiratie attend plus de 80 000 délégués et plus de 5 000 journalistes, près du double par rapport à la Cop 27.
Cette mesure de l’Onu intervient alors que la présidence par les Émirats arabes unis de la Cop 28 est sous le feu des critiques. Le quotidien britannique The Guardian a révélé ce mardi 1er août que le pays, qui investit encore largement dans les énergies fossiles, préparait sa communication sur des « sujets sensibles ».