Coupure de l’Internet au Sénégal : L’APPEL dénonce un agissement anti-démocratique et une violation du droit à l’information
Quelques heures après la décision ferme de l’Etat du Sénégal de procéder à la suspension provisoire de l’utilisation des données mobiles, l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer ce qu’ils associent à une violation des libertés individuelles
Dans le communiqué en question on peut y lire la mesure restrictive en question : « Le Ministère de la communication, des télécommunications et de l'économie numérique informe qu'en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs dans un contexte de trouble à l'ordre public dans certaines localités du territoire national, l'internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires » un dangereux précédent selon l’APPEL...
Pour commencer : « L’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a constaté avec consternation la décision de l’Etat du Sénégal de couper l’Internet mobile. Les opérateurs ont fait des SMS pour s’excuser et faire savoir à l’opinion que c’est sur la demande de l’Etat que les données mobiles ont été coupées. Une situation inimaginable et inconcevable au Sénégal. Déjà, les restrictions opérées depuis jeudi soir sur certains réseaux sociaux notamment Whatsapp, Facebook, Instagram, Twitter, Telegram ont été lourdes de conséquences sur le plan éditorial et économique.... »
L’APPEL qui exige le rétablissement de l’accès à internet n’exclut pas de porter le combat au niveau Africain et international pour porter plainte et obtenir une réparation. « La suspension de l’Internet mobile risque de porter l’estocade aux entreprises de presse si vulnérables. L’Etat doit comprendre qu’aujourd’hui des secteurs vitaux du pays dépendent des données mobiles et que sa coupure peut ouvrir des brèches fatales pour certaines économies mais aussi des services médicaux, aéronautiques ou des transports. Les Editeurs de la presse en ligne sont décidés à saisir les organisations de défense des libertés de presse, d’expression et des droits humains pour que ces agissements anti-démocratiques, anachroniques cessent dans les plus brefs délais. »