Mégaprojet de TotalEnergies en Ouganda : nouvelle action devant la justice française
"Mégaprojet de TotalEnergies en Ouganda : nouvelle action devant la justice française", 27 juin 2023
Confrontés à divers « violations des droits humains » causées, selon eux, par TotalEnergies dans le cadre de ses projets de forage pétrolier Tilenga et d’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (Eacop) en Ouganda, vingt-six Ougandais et cinq associations françaises et ougandaises ont lancé ce 27 juin une nouvelle action en justice en France…
En octobre 2019, les associations françaises Amis de la Terre et Survie et quatre ONG ougandaises avaient assigné Total en justice en France en dénonçant les violations des droits humains et risques pour l’environnement de ces deux projets. En février 2023, le tribunal judiciaire de Paris avait déclaré leur recours en référé inadmissible pour une question de procédure…
Cette fois, « il s’agit d’une action en réparation car les violations des droits humains » que la première action en justice lancée en 2019 visait à empêcher « se sont désormais réalisées faute de décision judiciaire rapide sur le cœur de l’affaire », précise un communiqué de ces associations. Elles espèrent faire condamner TotalEnergies à les « indemniser » pour les « graves préjudices » causés aux demandeurs…
Selon ces ONG, plus de 118 000 personnes en Ouganda et en Tanzanie sont affectées par des expropriations totales ou partielles du fait des deux projets…
À cause de Tilenga et EACOP, des personnes « ont été privées de la libre utilisation de leurs terres et ce pendant plus de trois ou quatre ans »…Cela a conduit à la « privation de leurs moyens de subsistance, et donc à des situations de graves pénuries alimentaires » dans certaines familles.
En outre, à partir de 2022, « les terres de certains villages ont été fortement impactées par des inondations répétées causées par la construction de l’usine de traitement du pétrole (CPF) du projet Tilenga »…
« Plusieurs demandeurs ont subi menaces, harcèlement et arrestations simplement car ils avaient osé critiquer les projets pétroliers en Ouganda et en Tanzanie et défendre les droits des communautés affectées », dénoncent par ailleurs les ONG.