RDC:Un rapport révèle les stratégies utilisées par l’entreprise Ruashi Mining pour éviter d’assumer ses responsabilités dans les cas de violations des droits humains
Résumé
Date indiquée: 23 Nov 2021
Lieu: République démocratique du Congo
Entreprises
Ruashi Mines (JV between Metorex and Gecamines) - Parent CompanyProjets
Ruashi Mine - UnknownConcerné
Nombre total de personnes concernées: Chiffre inconnu
Communauté: ( Chiffre inconnu - Lieu inconnu - Secteur inconnu , Gender not reported )Enjeux
Manifestations , Non-respect des mesures de sécurité environnementale , Forced Relocation , Santé et sécurité au travail , Sécurité privée , Coups et violence , Détention arbitraire , Intimidation et menaces , Accès à l'information , Déplacement , Ownership of Property & Possessions , Clean, Healthy & Sustainable Environment , Impacts sur les moyens de subsistanceType de source: News outlet
Les stratégies utilisées par l’entreprise Ruashi Mining pour éviter d’assumer ses responsabilités dans les cas de violations des droits humains - 23 novembre 2021
Ruashi Mining est une société de droit Congolais, filiale de la multinationale chinoise Jinchuan Group Limited. Cette entreprise s’est implantée en RDC en 2004, à la suite du boom ayant caractérisé l’ouverture du secteur minier du pays aux investisseurs privés. Elle s’est installée dans la commune de la Ruashi à Lubumbashi, sur un ancien site de la Gécamines. L’arrivée de cette société dans cette partie de la ville de Lubumbashi avait suscité un immense espoir dans les communautés riveraines qui attendaient une amélioration de leurs conditions de vie, à travers les emplois dont elles espéraient la création ainsi que les infrastructures sociales dont elles bénéficieraient notamment en ce qui concerne l’éducation, la santé, et la production économique.
Mais hélas, les communautés habitant les quartiers de Luano, Kawama et Kalukuluku ont vite vu s’écrouler leurs illusions, l’investissement de Ruashi Mining s’étant avéré être pour elles une véritable calamité. Celles-ci se sont vues dépouillées de leurs droits les plus fondamentaux tels que le droit à la propriété, à un habitat décent, à l’alimentation, à l’eau, à un environnement sain, à la vie, et bien d’autres. Depuis l’implantation de cette entreprise en effet, les habitants des quartiers environnant ce projet minier ont été victimes d’expropriations et de délocalisations, dépossédées de leurs champs, maisons et parcelles sans qu’il y ait une juste indemnisation ou même sans qu’il y ait du tout d’indemnisation. Les cultures de leurs champs sont régulièrement détruites par des effluents débordant des bassins de décantations, d’autres maisons sont régulièrement détruites par les vibrations provoquées par des explosions de la mine. On compte aussi parmi les impacts négatifs, au moins une perte en vie humaine à cause d’une mauvaise gestion d’explosifs utilisés pour la mine.