Chaque année, des milliers de tonnes d’or minier sont importées en Suisse. Très peu d’informations filtrent sur l’origine de ce métal précieux. Les raffineurs certifient que leur chaîne d’approvisionnement fait l’objet de contrôles très stricts. La filière que dévoile notre enquête montre pourtant que, derrière les importations d’or « togolais », se cachent des réseaux de contrebande du Burkina Faso. Ceux-ci ne s’acquittent pas d’impôts et profitent du travail d’enfants parfois très jeunes...Le principal « exportateur » burkinabé qui, selon nos sources, organise le transit de l’or vers le Togo, est une société dénommée Somika...un représentant de sa société a nié toute implication dans l’exportation illégale d’or vers le Togo...Du Togo jusqu’en Suisse, l’or illégitime a encore un long chemin à parcourir...Dans les mains du groupe Ammar, le métal jaune pourra rejoindre, cette fois en toute légalité, la raffinerie Valcambi sans qu’aucune question ne soit posée quant à son origine réelle. « Le silence est d’or », surtout pour ceux qui profitent de ce commerce scandaleux...Une fois que l’or a atteint Lomé par la route, il est acheté par la société Wafex, une filiale du groupe Ammar...les Ammar ont refusé de répondre à nos questions...MM Multitrade SA, la filiale genevoise du groupe Ammar...affirme aussi être soumise aux contrôles ordonnés par Valcambi, l’acquéreur final de cet or illégitime...Valcambi a refusé de répondre à nos questions...[Banque arabe et KPMG ont refusé de fournir des commentaire. Fait aussi réfrence à Goodyear, Crédit suisse, Air France, Metalor, Argor-Heraeus, Decafin].