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Article

12 Mar 2018

Auteur:
Anne-Sophie Simpere, Observatoire des Multinationales

France : Des associations dénoncent des conditions « indignes » et un manque d'accompagnement social dans des centres pour demandeurs d'asiles financés partiellement par le privé

« Spéculer sur l'insertion des demandeurs d'asile en France, un nouvel investissement rentable pour les financiers », 5 mars 2018

L’accueil des demandeurs d’asile s’ouvre aux marchés financiers. C’est ce que prévoit le nouveau modèle de gestion des centres « Pradha »…Ces centres…seront gérés au quotidien par une filiale de la Caisse des dépôts sous contrôle du ministère de l’Intérieur, et sont en partie financés par le privé…

[La] Caisse des dépôts et consignations (CDC)…a donc lancé un fonds d’investissement, baptisé « Hémisphère ». Premier fonds à impact social d’une telle envergure en France…Hémisphère est abondé pour moitié par un prêt de la Banque de développement du Conseil de l’Europe, tandis que six investisseurs institutionnels apportent les 100 millions restants : Aviva France, BNP Paribas Cardif, la CDC, CNP Assurances, la Maif, et Pro BTP…

Étant donné le coût du montage financier…le projet implique la recherche d’économies par ailleurs… Des associations dénoncent [des] conditions d’existence « indignes »… [Alors] que son dispositif de financement promet un « impact social », le Prahda se différencie des autres centres d’hébergement par sa quasi-absence d’accompagnement social.

Le communiqué de lancement du fond annonce : le dispositif « pourra aussi être étendu à d’autres champs de l’action sociale ». Les responsables associatifs et acteurs de la solidarité y voient quant à eux une remise en cause des missions de l’État et de la nature même du travail social… Néanmoins, y compris d’un point de vue purement financier, cette poussée vers une privatisation du financement du secteur social va à l’encontre des recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).