Alors que le monde se hâte de relever le défi de la crise climatique, la capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables - et l'exploitation des minéraux de transition nécessaire pour l'alimenter - s'accroît rapidement partout dans le monde. Il en va de même pour les appels de plus en plus nombreux en faveur d'une transition mondiale vers les énergies renouvelables qui soit non seulement rapide mais aussi équitable : un changement qui inclut la création d'une prospérité partagée entre l'État, le secteur privé et les communautés en première ligne à qui l'on demande d'accueillir de vastes installations d'énergies renouvelables et des exploitations de minéraux de transition. Cela va au-delà des efforts traditionnels de responsabilité sociale des entreprises et de la réparation des préjudices - qui caractérisent depuis longtemps les industries extractives - pour aller vers des mécanismes et des initiatives de partage direct des avantages, imposés par la réglementation.

Un certain nombre de pays d'Afrique ont ouvert la voie, avec des gouvernements et des décideurs politiques qui ont intégré des modèles de partage des avantages dans les lois régissant les secteurs de l'exploitation minière et des énergies renouvelables, dont les États du monde entier - et peut-être plus particulièrement ceux du Sud - peuvent apprendre et s’inspirer.

Cette note d'information explore les cadres législatifs pertinents de six pays africains clés pour la transition mondiale vers les énergies renouvelables, qui cherchent à rendre obligatoire l'engagement du secteur privé en faveur de la prospérité partagée : Afrique du Sud, Ghana, Kenya, Sierra Leone, Tanzanie et Zimbabwe. Ces cadres couvrent à la fois l'exploitation minière et les énergies renouvelables, et comprennent des mécanismes tels que les accords de développement communautaire, les fonds de développement communautaire et les accords de copropriété.