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Article

9 Nov 2017

Auteur:
Marie-France Réveillard, La Tribune Afrique

Les Etats ne doivent pas vendre leurs terres mais privilégier les baux emphytéotiques en tenant compte des intérêts des communautés, selon l'ancien directeur général de la FAO

"« L'amélioration de la productivité et des revenus des petits agriculteurs, la nouvelle révolution verte »", 8 novembre 2017

Jacques Diouf, l'ancien directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a accordé un long entretien à La Tribune Afrique. Aujourd'hui, consultant VIP auprès d'institutions internationales et de chefs d'Etat, il continue de parcourir le monde pour proposer son expertise face aux défis de l'alimentation mondiale...La Tribune Afrique : Quel regard portez-vous sur la cession de terres à des groupes internationaux qui participent au développement d'une agriculture d'exportation, tout en provoquant l'expropriation des paysans ?...[Jacques Diouf]: "Les Etats sont souverains. Quand j'étais directeur de la FAO, j'ai toujours recommandé aux Etats membres qui me consultaient, d'éviter de vendre des terres et de privilégier les baux emphytéotiques dont les conditions seraient établies sur une base nationale, selon la nature de l'activité agricole et le montant de l'investissement. Une consultation devrait être organisée avec les communautés locales concernées pour les assister dans la préparation des contrats garantis par l'Etat, avec les investisseurs, afin de sauvegarder leurs intérêts. La crise alimentaire de 2008-2009 avait été suivie d'un rush sur les terres agricoles des pays en développement ainsi qu'en Europe centrale et orientale..."...Comment renforcer l'aide à l'agriculture familiale ? "Il faut d'abord exécuter les projets d'agriculture familiale ayant des financements acquis, ce qui est loin d'être le cas alors qu'ils sont nombreux et importants. Ensuite, il conviendrait d'accélérer la conclusion des négociations pour la mobilisation des financements en cours de discussion. Il est également indispensable d'appliquer les accords signés et il serait utile de mener des actions politiques pour augmenter les ressources financières publiques internationales et créer un environnement politique, économique et juridique, indispensable à la sécurisation des investissements."