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Article

20 Jui 2024

Auteur:
Shamira Ahmed et Mehari Taddele Maru, The Conversation

Selon des experts, l'Intelligence artificielle peut améliorer la gestion des élections africaines si son usage est bien réglementé et contrôlé par les gouvernements

"L'IA peut rendre les élections africaines plus efficaces mais la confiance doit être instaurée et des règles appropriées mises en place", 19 juin 2024

Le magazine Time a qualifié l'année 2024 de “super année électorale”. Cette année, 4 milliards de personnes sont appelées à voter dans les pays du monde entier. Beaucoup se trouvent sur le continent africain, où des élections présidentielles, législatives et générales ont déjà eu lieu ou sont prévues pour le second semestre de l'année.

L'intelligence artificielle (IA) jouera un rôle majeur dans les élections de nombreux pays. En fait, c'est déjà le cas. Les systèmes d'IA sont utilisés de différentes manières. Ils analysent de grandes quantités de données, comme les habitudes des électeurs. Ils gèrent des chatbots automatisés pour l'engagement des électeurs. Ils authentifient les électeurs et détectent les cybermenaces.

Mais de nombreux experts et citoyens ordinaires ne semblent pas savoir ce qu'il faut penser de l'utilisation de l'IA dans les processus électoraux africains. Elle est souvent décrite comme étant à la fois prometteuse et périlleuse.

Nous sommes des experts en gouvernance transnationale dont les recherches en cours visent à définir les défis que l'IA pourrait poser à la gouvernance légitime en Afrique. Nous voulons contribuer à la création d'une base de données empiriques que les organes électoraux du continent peuvent utiliser pour exploiter les avantages potentiels de l'IA et des technologies similaires, sans pour autant ignorer les risques.

Les effets de l'IA sur la démocratie électorale en Afrique dépendront fondamentalement de deux facteurs. Premièrement, la légitimité populaire et la confiance dans l'IA. Deuxièmement, la capacité des États africains à gouverner, réglementer et contrôler l'utilisation de l'IA par tous les acteurs politiques, y compris les partis au pouvoir et les partis d'opposition...

Il est trop simpliste de dire que l'utilisation de l'IA dans les élections est bonne ou mauvaise. La vérité est qu'elle peut être les deux à la fois, en fonction de deux facteurs clés : la confiance du public dans l'IA et la capacité des États africains à réglementer l'utilisation de l'IA par les principales parties prenantes.

Les politiques identitaires, la diversité et l'analphabétisme numérique doivent également être pris en compte. Tous ces éléments jouent un rôle dans la montée de la polarisation et dans le fait de savoir si les circonscriptions politiques sont particulièrement sensibles à la désinformation et à la mésinformation...

Par exemple, lors des élections de 2017 au Kenya, la société de conseil Cambridge Analytica aurait utilisé l'IA pour cibler les électeurs avec de la / à coup de désinformation. Cela a potentiellement influencé le résultat. En Afrique du Sud, on prend de plus en plus conscience que les influenceurs anonymes, souvent positionnés aux extrêmes de l'échiquier politique, contribuent de manière significative à la désinformation et à la mésinformation en ligne...

Mais l'IA a aussi le potentiel de renforcer la légitimité des élections. Le projet Umati 2022 du Kenya a permis de surveiller les médias sociaux pour détecter les discours haineux en utilisant une analyse informatisée connue sous le nom de traitement du langage naturel...

Et les préoccupations éthiques ne peuvent être ignorées. Par exemple, le système national d'identification Huduma Namba du Kenya et les sociétés de télécommunications du Nigeria ont été critiqués pour leur protection inadéquate des données. Ils ont également été accusés d'utiliser la technologie de l'IA à des fins de surveillance.

En Afrique du Sud, Facebook a fait l'objet d’un procès pour violation présumée des droits des utilisateurs en matière de protection de la vie privée en 2021...