« Vinci, Thales, Eamus Cork... Ces entreprises qui profitent de la situation à Calais », 19 janvier 2018

...[L]e gouvernement de Theresa May a annoncé qu’il augmenterait de plus de 50 millions d’euros sa contribution à la gestion de la frontière commune de Calais, pour en améliorer la sécurité.

...Le collectif Calais Research Network a identifié plus de 40 entreprises qui bénéficient du régime frontalier, dans des secteurs divers allant du transport à la construction de clôtures, en passant par les technologies biométriques, les systèmes de scanner de poids lourds, la fourniture de containers ou la fabrication de cartouches de gaz lacrymogènes. 

... Vinci...a obtenu de nombreux contrats à Calais. C’est sa filiale Sogea qui s’est chargée de la destruction de la « jungle » en février-mars 2016 puis en octobre 2016, quand l’intégralité du campement a été évacué...C’est également Vinci, via sa filiale Eurovia, qui a construit le mur anti-intrusion de la rocade de Calais... 

...Dans la zone portuaire, c’est Thales qui a installé les équipements pour sécuriser la zone...

.. Eamus Cork Solutions...remporte en 2016 un appel d’offre de 80 millions de livres lancé par le Ministère de l’intérieur britannique pour assurer des services telles que la fouille des véhicules et des personnes, la détention ou des escortes.

...Au Royaume Uni, la sous-traitance de la gestion des migrant.es à des sociétés privée est déjà la norme. Si en France, ces missions restent généralement de la compétence des forces publiques, l’exemple de Calais montre que les entreprises de sécurité privée sont prêtes à s’engager dans la brèche.

[Fait également référence à Eamus Cork Solutions, Eurovia]