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21 Fév 2018

Auteur:
Voice of America (Etats-Unis)

Liberia: La population veut que ses droits sur la terre soit enfin reconnus par la nouvelle loi

"Au Liberia, la population veut voir enfin reconnus ses droits sur la terre", 21 février  2018

 La question de la propriété de la terre, historiquement accaparée par l'élite "américano-libérienne" de descendants d'esclaves affranchis qui domine le Liberia depuis 170 ans, hante ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest...Sous Mme Sirleaf, des concessions de plusieurs décennies - 63 ans pour Sime Darby ou son concurrent indonésien Golden Veroleum, dans le sud-est du pays - ont été accordées ou renouvelées, lors de procédures souvent opaques pour les populations. "Nous vous prions de nous laisser cette terre, pour notre développement", a écrit Morris Kidir dans une lettre au conglomérat malaisien, restée sans réponse. Le directeur de la plantation, David Parker, a assuré...que la compagnie rencontrait régulièrement le comité représentant les villageois et avait versé "des compensations de plus d'un million de dollars en 2014 et 2017 à quelque 1.500 agriculteurs". Les habitants ignorent souvent les termes des concessions conclues entre leur gouvernement et les entreprises, qui représentent près de la moitié de la superficie du pays, selon diverses estimations...La future loi vise à "donner les droits de propriété aux communautés traditionnelles", ne bénéficiant généralement que de droits d'usage de la terre, afin de "réparer des injustices historiques", précise [Stanley Toe, directeur de l'Autorité foncière]...Mais les organisations de défense des populations craignent que le texte, qui pourrait servir d'exemple à beaucoup de pays africains confrontés aux mêmes phénomènes, ne soit vidé de sa substance, après avoir été considérablement amendé en septembre 2017 par l'Assemblée nationale, puis bloqué au Sénat. Elles s'inquiètent en particulier de l'abus des "certificats tribaux", des documents qui formalisent en principe l'accord d'un chef local pour céder une parcelle de terre, indique Lien De Brouckere, une responsable de l'ONG Rights and Resources Initiative (RRI). "Le principal changement porte sur les certificats tribaux car la version de 2017 les valide, sans ou avec très peu de contrôle de leur régularité", déplore-t-elle...De plus, les populations ne pourront exercer leurs nouveaux droits qu'à l'expiration des concessions en cours, soit souvent après plusieurs générations. "Elles auront l'occasion de discuter avec les investisseurs, surtout pour les concessions concernant leur terre", assure Stanley Toe, de l'Autorité foncière. Mais pour ce qui est des contrats ou licences attribués par le gouvernement aux multinationales dans le secteur agricole ou minier, "nous devons respecter la sacralité et la légalité des accords signés", prévient-il.