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Article

28 Fév 2018

Auteur:
Voice of America (Etats-Unis)

Rép. dém. du Congo: L'exploitation du cobalt congolais profite plus à la Chine qu'au pays, selon les experts

"La ruée mondiale vers le cobalt congolais", 21 février 2018

En République démocratique du Congo, le pays qui a assuré les deux tiers de la production mondiale en 2017, un "creuseur" (mineur artisanal) vend son minerai brut tout au plus 7.000 dollars la tonne aux négociants chinois...Du petit "dépôt Apple" jusqu'aux smartphones et aux véhicules électriques supposés libérer l'humanité des hydrocarbures, le minerai congolais le plus convoité au monde remonte une chaîne de traitement et de raffinage qui profite in fine à la Chine plus qu'à la RDC. Dans les petits dépôts-vente de Kolwezi, le prix du minerai, fraîchement arraché à la terre sous forme d'"hétérogénite" cuivre-cobalt, dépend de sa teneur en métal. Des affiches écrites à la main déclinent des colonnes de chiffres, de "3%=500 dollars" à "15%=7.000 dollars (7.000 dollars la tonne comprenant 15% de cobalt)...Figures emblématiques et problématiques de la RDC (travail des enfants, éboulements meurtriers, pillages...), les "creuseurs" sont minoritaires mais pas marginaux dans la production congolaise de la matière première cobalt (14 à 16% des 80.800 tonnes produites en 2017 d'après le courtier londonien Darton Commodities). Le minerai brut des creuseurs est revendu par les négociants chinois...aux opérateurs industriels qui assurent une première transformation en RDC...Cette première transformation mécanisée est entre les mains de sociétés et d'usines principalement étrangères...Glencore et...China Molybdenum-TFM, CDM (Chine), Chemical of Africa... Outre les creuseurs, ces usines disposent évidemment de leurs propres mines d'approvisionnement. Deuxième producteur en RDC derrière Glencore, China Molybdenum a racheté en 2016 pour 2,65 milliards de dollars à l'Américain Freeport ses 56% dans la concession de Tenke et Fungurume (TFM), un gisement de cuivre et cobalt qui s'étend sur 1.600 km2..."Notre cobalt à l'état d'hydroxyde se vend à environ 70% de son cours à la Bourse des métaux de Londres", témoigne un ingénieur et cadre de l'entreprise Chemaf..."La RDC n'exporte pas de produits finis prêts à être utilisés par Apple, Samsung ou tous les grands utilisateurs de batteries au monde. Elle exporte un produit minier qui est au stade de traitement", insiste l'économiste et activiste congolais Florent Musha...la production congolaise part à 80% en Chine où une dizaine de raffineurs assurent la transformation finale en métal cobalt: le premier raffineur mondial, Huayou, maison-mère de CDM, Jinchuan, GEM...Ces raffineries dépendent à 98% des importations de cobalt intermédiaire, "dont 91% venant de RDC", précise Darton Commodities..."Aujourd'hui, le grand vendeur mondial de cobalt, c'est la Chine", constate Florent Musha. "Qu'il y ait embellie ou pas, le produit minier actuel ne profite pas pleinement à l'économie congolaise". La RDC voudrait bien traiter et raffiner davantage ses minerais mais se heurte à des problèmes structurels. En octobre 2017, la joint-venture sino-congolaise Sicomines a ainsi invoqué le manque d'électricité en RDC pour justifier ses exportations de produits non transformés...