Devoir de vigilance : en « désaccord » avec des ONG, BNP Paribas répond
« Nous comprenons parfaitement le caractère politique de votre action et respectons pleinement tant les associations que vous représentez que leur combat en faveur du climat », écrit Antoine Sire, directeur de l'engagement d'entreprise au comité exécutif du groupe, dans une lettre datée du 24 janvier.
La banque avait jusqu'à jeudi pour apporter une réponse aux ONG avant que ces dernières ne décident de lancer ou non une assignation.
Les entreprises « ne peuvent pas se substituer au législateur », estime BNP Paribas qui se dit « en profond désaccord » avec leur interprétation de la législation sur le devoir de vigilance.
« Les injonctions qui nous sont faites (...) ne sont pas destinées au respect de la loi sur le devoir de vigilance, elles vont nettement au-delà », estime le responsable.
« Nous sommes convaincus que notre plan de vigilance non seulement répond aux exigences légales, mais va même au-delà sur chacun des aspects que votre lettre évoque », insiste la banque...
Dans le courrier adressé aux ONG plus tôt jeudi, Antoine Sire a par ailleurs affirmé que « BNP Paribas accélère la réallocation de ses financements vers une économie bas carbone, en affinant constamment ses engagements, politiques et moyens dédiés à leur mise en œuvre »...