Big Brother à l'ère du coronavirus - plus de 100 groupes alertent contre une extension de la surveillance : « Nous vivons un temps extraordinaire, mais les droits de l'homme s'appliquent toujours »
Jeudi, plus de 100 groupes de la société civile ont exhorté les gouvernements à ne pas utiliser la pandémie mondiale comme couverture pour mettre en place de futurs espionnages électroniques envahissants, mais à s'assurer que les données soient effacées une fois la crise sanitaire terminée.
Selon la déclaration conjointe, les groupes de défense des droits de l'homme...sont contre « une augmentation des pouvoirs de surveillance numérique de l'État, tels que l'accès aux données de localisation des téléphones portables », qui menace « la vie privée, la liberté d'expression et la liberté d’association, d'une manière qui pourrait violer les droits et dégrader la confiance dans les autorités publiques »...
Des inquiétudes quant à la manière dont les gouvernements et le secteur privé utilisent la technologie de surveillance pour suivre les personnes pendant la pandémie sont également apparues ailleurs, comme à Singapour, aux États-Unis, en Israël et au Royaume-Uni...
« En vendant les outils de surveillance comme des solutions de santé publique, les autorités et les entreprises trop volontaires pourraient réécrire les règles de l'écosystème numérique à l'encre couleur corona – qui, nous le craignons, est permanent » [selon Peter Micek, avocat général d'Access Now]...
La déclaration des groupes de défense des droits détaille huit conditions qui, selon eux, doivent être remplies pour justifier une surveillance numérique accrue dans le cadre des efforts de confinement du coronavirus. Ces conditions comprennent des exigences de transparence, des délais, des restrictions sur la manière dont les données peuvent être utilisées, des protections de la vie privée, des mesures pour prévenir la discrimination et la participation des parties prenantes concernées...