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기사

2015년 9월 11일

저자:
Christophe Le Bec, Jeune Afrique

Burkina-Togo : une ONG suisse dénonce les circuits cachés de l’or

La Suisse a importé en 2014 au moins 7 tonnes d’or venues du Togo... alors que que ce pays n'en produit pas. La Déclaration de Berne a remonté la filière jusqu'à des mines artisanales burkinabè où près de la moitié des travailleurs sont des enfants...Dans un rapport publié jeudi 10 septembre...l’ONG suisse prouve que cet « or togolais » a en réalité été extrait des mines du nord et de l’ouest du Burkina Faso, où le travail des enfants est monnaie courante, avant de passer entre de nombreuses mains. Des exportateurs burkinabè, notamment la Société minière Kindo Adama – SOMIKA...auraient facilité le passage de la frontière togolaise. Les sociétés Wafex et MM Multitrade, deux filiales du négociant libanais Ammar Group, installées respectivement à Lomé et à Genève, ont réceptionné l’or. C’est ce groupe libanais qui a organisé ensuite son transfert logistique...jusqu’à la raffinerie de Valcambi...Suisse...Selon l’ONG suisse, ce trafic passant par le Togo entraînerait une perte fiscale de près de 3,5  milliards de F CFA (5,35 millions d’euros) pour l’Etat burkinabè. Surtout il favorise le travail des enfants et des conditions d’exploitation particulièrement dangereuses pour la santé. Contactée par Jeune Afrique, la société Valcambi...a refusé de s’exprimer sur le sujet, indiquant préparer une réponse ad-hoc dans les prochains jours...La Déclaration de Berne explique avoir contacté le groupe Ammar et Valcambi, ainsi que leurs intermédiaires financiers Arab Bank et l’auditeur KPMG, mais qu’aucun d’entre eux n’a souhaité les rencontrer.

 

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