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기사

2017년 9월 13일

저자:
Espoir Olodo, Agence Ecofin (Suisse)

L’ONG Mighty Earth dénonce les impacts de l’industrie du chocolat sur les couverts forestiers ivoirien et ghanéen

Le chocolat n’est pas seulement un produit de consommation de luxe, il représente surtout une source de destruction de nombreuses couvertures forestières chez les principaux pourvoyeurs de la matière première que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. C’est la principale conclusion du nouveau rapport de...Mighty Earth, intitulé « La déforestation amère du chocolat »...Pour l’Organisation...les acteurs de l’industrie mondiale du chocolat qu’ils soient négociants (Barry Callebaut, Cargill et Olam) ou chocolatiers (Hershey’s, Nestlé, Mondelez, Lindt et Ferrero), entretiennent la déforestation dans ces deux pays et s’approvisionnent en matière première au niveau de plantations cacaoyères installées dans des zones protégées. « Nous avons pu identifier sept coopératives ayant acheté du cacao provenant des aires protégées que nous avons visitées, et ayant confirmé l’avoir ensuite vendu à d’importants négociants internationaux comme Cargill, Olam et Barry Callebaut. Il est évident que ces négociants sont responsables de la création d’un marché pour le cacao cultivé illégalement, qui finit par rentrer dans les barres chocolatées consommées à travers le monde entier.», indique l’ONG. « Une étude menée par l’Université de l’Etat d’Ohio concernant 23 aires protégées de Côte d’Ivoire, a conclu que sept d’entre elles avaient été presque entièrement converties en cultures de cacao.  Non loin de là, au Ghana, le deuxième producteur mondial de cacao, la situation est identique : entre 2001 et 2014, 117 866 hectares d’aires protégées ont été défrichés et le Ghana a perdu plus de 7 000 kilomètres carrés de forêts, soit au moins 10 % de l’ensemble de son couvert forestier ; un tiers de la déforestation du pays peut être imputé aux activités liées au secteur du chocolat.», ajoute Mighty Earth...Face au récent engagement de 35 sociétés de production de cacao et de chocolat du monde, vers la présentation d’un cadre d’action devant aboutir à une chaîne d’approvisionnement en cacao sans déforestation en novembre prochain lors de la 23ième Conférence des Parties (COP23) en Allemagne, l’Organisation reste sceptique. « Ces sociétés peuvent faire une immense différence puisqu’elles détiennent ensemble l’écrasante majorité du marché du chocolat et du cacao. Mais pour l’instant, Celles-ci n’ont fourni aucun détail quant à la nature exacte de leur programme, ce qui doit être fait d’ici la fin de l’année. Par exemple, elles n’ont pas encore garanti que les futures expansions des cultures seront menées sans déforestation, afin de protéger les paysages à haut stock de carbone. Elles n’ont pas non plus explicité leur action à l’égard des territoires défrichés dans les parcs nationaux et les aires protégées de Côte d’Ivoire.», estime le rapport.

 

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