PDG de NSO : la firme ne travaille plus dans les pays violant les droits humains
Shalev Hulio, fondateur et PDG du controversé NSO Group, a répondu mardi à une enquête internationale selon laquelle les produits de cyber-surveillance de l’entreprise sont utilisés par des gouvernements du monde entier pour traquer des dissidents politiques et des journalistes, dont certains ont été tués.
« La plateforme que nous créons est une plateforme qui sauve des vies et prévient les attaques terroristes, et cela doit être compris », a déclaré Hulio à la radio 103FM mardi matin.
Selon l’enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux, le logiciel Pegasus, élaboré par l’entreprise israélienne NSO Group, aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays...
Hulio a répondu que la liste de numéros n’avait aucun lien avec son entreprise. « NSO n’a pas de liste de cibles », a-t-il déclaré à la chaîne, et a décrit la politique de l’entreprise, qui a été décidée lors de sa création.
« Nous avons pris certaines décisions qui sont une sorte de constitution du groupe NSO, et elles nous accompagnent encore aujourd’hui. La première est que nous ne vendons qu’aux gouvernements, pas aux particuliers ni aux organisations », a-t-il déclaré. « La deuxième décision était que nous ne vendrons pas à tous les gouvernements, car il y a des gouvernements qui ne devraient pas avoir de tels outils. »
Hulio a affirmé qu’au cours des 11 dernières années, la société a vendu ses services à 45 pays, et a rejeté quelque 90 pays qui ont proposé de payer pour les logiciels qu’elle vend...
Hulio a également affirmé que NSO Group avait mis fin à l’utilisation de son logiciel dans cinq pays après avoir découvert qu’ils avaient abusé du système...