RDC: la pollution au quartier Somika de Lubumbashi
Resumo
Data informada: 29 Mar 2021
Localização: Congo (República Democrática do)
Empresas
Somika (Société Miniere du Katanga) - Parent CompanyProjetos
Somika Cobalt and Copper Mine(s) in DRC (Mine Name Unknown) - UnknownAfetados
Total de pessoas afetadas: Número desconhecido
Comunidade: ( Número desconhecido - Localização desconhecida - Setor desconhecido , Gender not reported )Temas
Poluição da água , Poluição do solo , Saúde pessoal , Poluição do arResposta
Response sought: Não
Tipo de fonte: News outlet
En vain, la pollution de la nappe aquifère se poursuit avec la pollution des cultures et celle de l’air. Pour accompagner les victimes dans leurs revendications, l’ONG Groupe d’action non-violence évangélique (GANVE) a publié récemment un rapport sur ces cas de pollution et compte déposer une plainte collective contre l’entreprise. La société minière du Katanga Somika produit de l’acide sulfurique, du cuivre et du cobalt.
Henock vit dans le quartier Somika. Une partie de sa maison, située à une dizaine de mètres de l’usine, s’est écroulée il y a un mois. Il n’en reste que le petit salon dont la toiture est soutenue par des planches. Résultat, il a trouvé refuge chez des voisins. Il témoigne : « Ici c’est chez moi. J’avais construit ma maison, depuis un moment les murs s’écroulent. Ce sont les effets de l’acide qui provient de l’entreprise Somika. Même le sol est fissuré, voyez. C’est impossible de vivre là ! »
...Autre problème, la qualité de l’eau des puits. Elle a un goût amer, une odeur de chaux et provoque des éruptions cutanées. Assise devant sa maison, son bébé dans les bras, Christelle se dit préoccupée. « Regardez nos enfants, ils souffrent, dit-elle. Ils ont des boutons partout sur leurs corps. Nous devons tout le temps les amener à l’hôpital. Nous sommes devenus comme des esclaves des hôpitaux, ayez pitié de nous. »
Plus à l’est, à quelque 600 mètres de l’usine de Somika, se trouve l’école primaire Saint-Fortunat. Une centaine d’élèves y sont scolarisés. Mais ils sont de moins en moins nombreux à s’y rendre car l’air est suffoquant. « Nous inhalons un gaz qui pique dans le nez », nous dit Faustin Tshamala, le responsable de l’école qui n’en peut plus. En 2018, il a saisi la justice. Sans suites, jusque-là...
Alerté par l’ONG GANVE, le gouvernement provincial du Haut-Katanga affirme avoir pris quelques mesures. « Nous avons demandé que nos équipes prélèvent ces eaux et prélèvent aussi quelques échantillons de terre pour des analyses, affirme Gislain Kyenge , ministre provincial des Mines. Et il y a une autre équipe qui est en train de voir comment capter les émanations qui pollueraient l’air. Dès que les résultats seront sortis, nous allons inviter Somika pour qu’ensemble nous puissions voir comment contrer cette pollution et préserver la vie des populations. » Du côté de la Somika, un cadre ayant requis l’anonymat assure que l’entreprise minière fait des efforts pour réduire les effets de la pollution.