La délocalisation du village de Hamdallaye en pleine du Covid-19. Comment la CBG ne respecte pas les Normes de Performance de la SFI
Au milieu d’une crise sanitaire mondiale sans précédent, la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), un client de la Société Financière Internationale (SFI) de la Banque Mondiale, a relocalisé le village de Hamdallaye dans la région de Boké en Guinée. La communauté de Hamdallaye a été déplacée vers un site de réinstallation incomplet sans des logements adéquats, d’un accès à l’eau et des installations sanitaires, et sans suffisamment des terres arables et des opportunités développement de moyens de subsistance. Ces manquements sont en violation directe de la norme de performance (NP) 5 de la SFI sur l’acquisition de terres et la réinstallation involontaire...
Comme indiqué dans les documents de CBG, il y a au total 105 ménages à Hamdallaye dont 74 vivent en permanence au village...La situation actuelle de la communauté réinstallée, qui est détaillée ci-dessous, est grave et nécessite des mesures de redressement immédiates. Le plus préoccupant de ce dossier est que la CBG s’est accaparé et a détruit d’énormes étendues de terre ainsi qu’une part importante des ressources en eau d’Hamdallaye et des autres villages. Ces destructions se sont réalisées sans compensation ni remplacement de la terre. De plus, CBG n’a pas mis en place de mesures adéquates pour restaurer les moyens de subsistance de la communauté qu’il a économiquement déplacées. Malgré les assertions de la CBG qui soutient le contraire, tout cela s’est déroulé sans concertation ni participation de l’ensemble de la population affectée, y compris les femmes...
Aux dires des familles de Hamdallaye, les conditions de vie au niveau de l’ancien village de Hamdallaye, qui qui avait été existé il y a environ 200 ans, sont devenues « insupportables » à cause de la proximité des opérations minières de la CBG aux habitations. Elles ont pointé du doigt la poussière qui se dégage des activités minières et qui pollue l’air, en violation de la NP 3. Les vibrations de l’explosion de dynamite dans le processus d’extraction ont également causé des dommages aux maisons...
La CBG a affirmé dans sa lettre que les représentants de la communauté ont participé à un processus de consultation régulier, alors que les membres de la communauté ont bien affirmé que leurs points de vue et leurs positions n’étaient pas suffisamment pris en compte. Les femmes, en particulier, n’étaient pas suffisamment consultées tout au long du processus...