Projet Pegasus : Amnesty International demande un moratoire sur l'utilisation des technologies de cybersurveillance
Alors que les révélations sur le logiciel d'espionnage Pegasus se multiplient, l’ONG Amnesty international dénonce ce samedi « une crise des droits humains mondiale » et demande un moratoire sur la vente et l’utilisation des technologies de surveillance.
L’ONG alerte dans un communiqué sur « les effets dévastateurs sur les droits humains partout dans le monde d’un secteur de la cybersurveillance peu réglementé ».
Les révélations du projet Pegasus « montrent clairement les dangers et les préjudices auxquels sont exposées les personnes illégalement prises pour cible », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
La société israélienne NSO, qui a conçu le logiciel, « est une entreprise parmi d’autres. Il s’agit d’un secteur dangereux qui opère depuis trop longtemps à la limite de la légalité », déplore Amnesty.
« Il est absolument urgent que soient renforcés la réglementation du secteur de la cybersurveillance (…) et le contrôle de ce secteur très opaque », estime l’ONG.
Amnesty International demande qu’un moratoire soit « immédiatement instauré sur l’exportation, la vente, le transfert et l’utilisation des technologies de surveillance jusqu’à ce qu’un cadre réglementaire respectueux des droits humains soit mis en place »...
« Si des dirigeants de la planète sont ainsi pris pour cible, cela confirme davantage encore que les droits de toutes les personnes, notamment ceux des militant·e·s des droits humains, des journalistes et des avocat·e·s, sont en danger », souligne Amnesty...