Vigilance climatique de 27 multinationales françaises : Notre Affaire à Tous publie son Benchmark 2022
Depuis le 27 mars 2017, la loi relative au devoir de vigilance exige que les entreprises françaises se soumettent à un plan de vigilance qui détermine les risques d’atteinte aux droits de l’homme et à l’environnement. Les entreprises sont également tenues, grâce à cette loi, de prendre les mesures de vigilance raisonnables nécessaires pour éviter que ces risques ne surviennent.
Pour la troisième année consécutive, Notre Affaire à Tous a rendu public son rapport Benchmark 2022 quant à la vigilance climatique de 27 multinationales françaises en s’appuyant majoritairement sur des informations fournies par les entreprises elles-mêmes. Les conclusions sont les suivantes :
- « de nombreuses défaillances persistent en termes d’identification des émissions indirectes, en particulier celles dites du “scope 3” ;
- il y a une absence générale de reconnaissance de responsabilité, alors qu’il est indiscutable que chacun.e doit faire sa part en matière climatique ;
- de nombreux engagements demeurent non-alignés avec l’objectif 1,5°C de l’Accord de Paris et/ou ne portent pas sur l’ensemble des émissions des entreprises;
- des carences sérieuses existent dans la mise en œuvre de ces engagements.
- certains plans de vigilance n’intègrent toujours pas suffisamment le climat » (source: Notre Affaire à Tous).
D'après le Benchmark, Notre Affaire à Tous conclut qu'aucune des multinationales évaluées ne répond à l’ensemble des critères de vigilance climatique utilisés dans l'étude, dont l’observation est pourtant indispensable à la concrétisation de la transition écologique.
Parmi les entreprises citées dans le rapport, Auchan a déclaré s'interroger « sur le sens d’une évaluation comme celle-ci alors qu’il existe déjà un certain nombre d’études déjà extrêmement exigeantes de la part d’experts comme le Carbon disclosure project. L’évaluation de Notre Affaire à tous se base sur des informations parues en 2020, trop datées pour être discutées. Certes, nous avons encore un énorme chantier devant nous mais cette étude ne fait que condamner des entreprises qui font des efforts. Elle cristallise de la mauvaise énergie plutôt que de générer de l’enthousiasme. »
Le groupe Casino n'a pas souhaité faire de commentaires.