France : Les mesures de vigilance climatique de 26 multinationales feraient l’objet de potentiels graves manquements à la loi, selon Notre Affaire à Tous
Dans l’édition 2023 du Benchmark de la vigilance climatique des multinationales, Notre Affaire à Tous analyse et dénonce les mesures de vigilance climatique prises par 26 multinationales françaises figurant parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre (GES).
En 2023, aucune entreprise analysée n’est en mesure de démontrer sa conformité avec les critères de vigilance climatique de Notre Affaire à Tous, qui évaluent la transparence des entreprises et la crédibilité de l’alignement avec l’Accord de Paris.
Si les engagements d’alignement avec l’Accord de Paris se multiplient, aucune annonce n’est pour l’instant garantie par des mesures concrètes suffisamment crédibles. Plus précisément, les objectifs climatiques publiquement affichés par les entreprises analysées ne permettraient de réduire leurs émissions d’ici 2030 que de 20% par rapport à 2019, dans le meilleur des cas.
Plus généralement, les multinationales françaises continuent de sérieusement spéculer avec le climat : elles développent des technologies de décarbonation incertaines, font dépendre les réductions d’émissions de régulations et d’aides étatiques tout en effectuant du lobbying anti-climat. Pour se justifier, nombre d’entre elles continuent d’essayer de limiter leurs responsabilités individuelles en renvoyant à la responsabilité collective et au caractère global du réchauffement climatique.
Concernant la transparence au niveau des émissions directes et indirectes des entreprises, des progrès importants sont encore attendus pour retracer de manière sincère les émissions. Notre Affaire à Tous estime que les 26 multinationales ont le pouvoir d’agir sur plus de 10 % des émissions mondiales.
Face à ces allégations, le Centre de Ressources sur les Entrepirses et les Droits de l'Homme a invité Bolloré, Carrefour, Casino, Natixis et la Société Générale, mentionnés dans le rapport, à répondre aux allégations.
Les réponses de Bolloré, Carrefour et Casino sont disponibles ci-dessous. Natixis et la Société Générale n'ont pas répondu.