Guerre en Ukraine : face au risque de contre-sanctions, la Société Générale quitte la Russie
Avec un conflit russo-ukrainien qui se durcit et le risque accru de contre-sanctions, [l]a présence [de la Société Générale] n’était plus « viable ». L['entreprise] a annoncé, ce lundi matin, cesser ses activités de banque et d’assurance en Russie, via sa filiale Rosbank. Le groupe français, qui avait investi en 2006 dans cette banque de détail aux 2 millions de clients basée à Moscou, va revendre l’intégralité de ses participations à Interros Capital, le précédent actionnaire de Rosbank.
« Cette cession, qui devra obtenir l’approbation des autorités compétentes, devrait être finalisée dans les prochaines semaines, indique un porte-parole. Les pertes devraient atteindre 3,1 milliards d’euros... » Dès l’annonce de cette cessation d’activité, les actions du groupe ont bondi de 5 % en bourse...
Le groupe a voulu éviter « le pire des scénarios », en revendant l’ensemble de ses participations. « Les pertes et les dégâts auraient été d’une autre dimension s’il y avait eu une expropriation, glisse-t-on à la direction. D’autant plus que, par rapport à l’époque où nous avons investi dans le pays, le contexte géopolitique a changé. Les relations actuelles et futures entre l’Union européenne et la Russie ne permettent plus de développer des intérêts communs. »