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Makale

29 May 2021

Yazan:
Hayat Gazzane, Reuters

Myanmar : Total annonce la suspension de la distribution aux actionnaires de Moattama Gas Transportation Company

"Birmanie-Total annonce la suspension de la distribution aux actionnaires de MGTC", 26 mai 2021

Total annonce...la suspension de toute distribution aux actionnaires de l'entreprise birmane Moattama Gas Transportation Company (MGTC), dont il fait partie aux côtés de la Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), contrôlée par l'armée birmane qui a pris le pouvoir par la force en février.

"Compte tenu du contexte instable au Myanmar, suite à une proposition conjointe par Total et Chevron lors de l’assemblée générale de MGTC du 12 mai dernier, toutes les distributions aux actionnaires de cette société ont été suspendues", explique le groupe dans un communiqué.

MGTC est propriétaire du pipeline qui achemine le gaz provenant du gisement de Yadana jusqu’à la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande.

Total est l’opérateur de ce gisement et le premier actionnaire de MGTC avec 31,24% du capital de cette société.

Les autres actionnaires de MGTC sont l’américain Chevron (28,26%), le thaïlandais PTTEP (25,5%), et l’entreprise publique birmane MOGE (15%), contrôlée par les militaires...

Total dit condamner "la violence et les abus des droits humains" et assure qu’il respectera toute décision qui pourrait être prise par les organisations internationales ou nationales compétentes, "y compris les sanctions applicables imposées par les autorités européennes et américaines".

Des groupes de défense des droits avaient demandé en mars à Total de suspendre ses paiements à l'État, contrôlé par l'armée depuis le 1er février.

En avril, le PDG du groupe Patrick Pouyanné avait assuré que Total n’avait payé "aucun impôt ni taxe" à la junte militaire depuis le début de la crise politique, "tout simplement parce que le système bancaire ne fonctionne plus".

Le groupe pétrolier français a également décidé de verser aux associations qui travaillent pour les droits humains en Birmanie "l’équivalent" des taxes que le groupe sera amené à payer effectivement à l’État birman".

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