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Makale

22 Mar 2022

Yazan:
Le Figaro avec AFP (France)

TotalEnergies arrête tout achat de pétrole russe d'ici à fin 2022

Face à la détérioration de la situation en Ukraine, le géant français a décidé de ne plus conclure ou renouveler des contrats d'achat de pétrole et de produits pétroliers russes. Mais le groupe refuse de renoncer au gaz.

Le géant énergétique français «explicite ses principes d'actions». Dans un communiqué diffusé mardi soir, TotalEnergies indique mettre fin à l'achat de pétrole et de produits pétroliers en provenance de Russie «dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l'année 2022». Une décision unilatérale, prise «compte tenu de l'aggravation de la situation en Ukraine et de l'existence de sources alternatives pour approvisionner l'Europe».

Cependant, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a assuré ce mercredi ne pas pouvoir se passer de gaz russe sans lequel une partie de l'économie européenne «s'arrêterait». «Si je décide d'arrêter d'importer du gaz russe, je ne sais pas le remplacer, je n'en ai pas de disponible. J'ai des contrats de 25 ans et je ne sais pas sortir de ces contrats», a déclaré Patrick Pouyanné, évoquant même, en cas d'interruption d'approvisionnement en gaz, la possibilité d'un «rationnement des particuliers» à l'hiver 2023...

«TotalEnergies continue à assurer l'approvisionnement de l'Europe en Gaz Naturel Liquéfié à partir de l'usine de Yamal LNG dans le cadre de contrats long terme qu'elle se doit d'honorer tant que les gouvernements considèrent que le gaz russe est nécessaire», indique l'entreprise. Le groupe considère par ailleurs que l'Europe pourra difficilement se passer du gaz russe «à horizon de 2 à 3 ans sans conséquences sur l'approvisionnement énergétique du continent». Patrick Pouyanné affirme également que cette décision n'engage «pas du tout» l'avenir de TotalEnergies, mais qu'elle acte qu'il n'y avait pas pour l'entreprise de «futur de croissance» en Russie. L'entreprise n'investira donc plus dans le projet Arctic LNG 2, gigantesque usine d'exploitation gazière qui doit voir le jour en Arctique...

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