Depuis les années 1990, le Pérou a réaffirmé son choix d’un modèle de développement largement basé sur l’exploitation des ressources naturelles, où l’extraction pétrolière occupe une place importante. Les gouvernements péruviens successifs mettent en place une série d’avantages fiscaux et flexibilisent les normes environnementales et sociales afin d’attirer des investisseurs étrangers...Plusieurs éléments donnent à penser que les deux entreprises ont manqué à leur responsabilité en matière de respect des droits humains et de l’environnement...Les aires d’influence des projets pétroliers ont été définies à minima, laissant de côté de nombreux territoires et communautés pourtant affectés par les activités de Perenco et Maurel & Prom...Les communautés locales font état de pollutions des sols mais aussi des cours d’eau utilisés par les populations pour se laver, pêcher, s’alimenter, boire et cuisiner. Ces pollutions viennent directement impacter les droits fondamentaux des communautés :
• Droit à la santé et à vivre dans un environnement sain : les communautés mettent en avant des problèmes dermatologiques sur le bloc 116 et soulignent l’augmentation des cas de diarrhées, dysenteries et parasitoses sur le bloc 678.
• Droit à l’alimentation : les populations des deux blocs pointent une raréfaction des espèces naturelles, notamment halieutiques, de leurs territoires et
soulignent une baisse des rendements agricoles et un appauvrissement des sols...

En dépit...de plaintes des populations, l’impact du trafic fluvial semble avoir été minimisé dans l’évaluation des risques par les entreprises...Selon les populations locales, Perenco et Maurel & Prom ont nourri des tensions et des divisions entre et au sein des communautés...