Afrique: L'orpaillage est marqué par d'importants risques de violations des droits humains, de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale selon un rapport
Le rapport "L’or à la croisée des chemins Étude d’évaluation des chaînes d’approvisionnement en or produit au Burkina Faso, au Mali et au Niger" s’attache à faire le point sur les conditions de production et de commerce de l’or dans ces trois pays, avec un intérêt particulier porté à l’orpaillage (exploitation artisanale et à petite-échelle – EAPE), afin d’identifier les risques potentiels de financement de conflit, de violations des droits humains, et de crimes financiers. Il porte en outre une attention spécifique aux liens supposés avec le financement des activités des groupes terroristes évoluant sur le territoire de ces trois États .Hormis le fait que l’orpaillage occasionne d’énormes pertes pour les pays où il se développe du fait de la contrebande, l’activité est un nid à problèmes. «Les risques de corruption, fausses déclarations, blanchiment d’argent et non-paiement des taxes, ainsi que le développement de pratiques contraires aux droits humains, comme le travail des enfants, la prostitution et les violences sexuelles, ainsi que le travail forcé, figurent parmi les vulnérabilités observées dans le secteur», souligne le rapport. L’étude indique que le nombre d’enfants sur les sites d’orpaillage au Burkina Faso, Niger et Mali, dépasserait les 100 000 individus. Cette activité a également des impacts néfastes sur l’environnement, notamment la pollution.