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文章

2024年4月15日

作者:
Sara Menai, RFI

Royaume-Uni: Plusieurs femmes de la communauté bangladaise menacées de viol et de meurtre sur TikTok, avec les commentaires de l'entreprise

"Royaume-Uni: plusieurs femmes de la communauté bangladaise menacées sur TikTok", 13 avril 2024

Plusieurs femmes d’origine bangladaise, vivant au Royaume-Uni, ont dit être victimes d’un troll sur TikTok. Un homme qui s’en prendrait à elles en détournant des photos, en se moquant de leur apparence, en les menaçant de viol et de meurtre.

Et cette histoire va encore plus loin puisque ce harceleur se procurerait même des photos de leurs enfants pour menacer ces familles, faire des montages. On tombe même parfois dans la pornographie infantile. Ces femmes disent avoir vécu l’enfer, ne plus en dormir, en perdre l'appétit, pleurer parfois à longueur de journée.

Pour recontextualiser, les Bangladais sont, en nombre, l’une des communautés les plus importantes au Royaume-Uni. Au Pays de Galles, en Angleterre, on estime que la diaspora représente environ 600 000 personnes. Et au sein de cette communauté, TikTok est très populaire, en particulier auprès des femmes. Puisque c’est une communauté plutôt « conservatrice » et la plateforme permet à ces femmes de s’exprimer. Le problème étant que cela fait aussi d’elles des cibles puisque certains hommes de leur communauté n'acceptent pas qu’elles s’exposent et expriment leurs opinions sur internet et cherchent en quelque sorte à les museler...

Le troll qui s'en prend à ces femmes s’appellerait Hasan Syed, il serait lui-même ressortissant bangladais, vivant en banlieue parisienne. Il a des milliers d'abonnés sur TikTok.

L’une des victimes a alors contacté l'ambassade britannique à Paris en février 2023 pour lui demander de l'aide et celle-ci l'a mis en contact avec un avocat français parlant anglais...[qui]...a déposé une plainte auprès du bureau du procureur de Paris. Mais pour l’instant, l’affaire n’avance pas vraiment.

La BBC a contacté le commissariat central de Paris et le tribunal de Versailles pour obtenir des informations sur l'évolution de l'affaire, mais n'a reçu aucune réponse. La BBC a aussi tenté de contacter le harceleur à plusieurs reprises, mais ils n'ont eu aucun retour de sa part...

Après avoir signalé le troll à la police britannique, un mari de l’une de ces femmes a pris contact avec TikTok pour demander de retirer les vidéos. Sans réponse. Alors, il a contacté l'autorité de régulation britannique qui, elle, a pris des mesures et a ordonné à TikTok, Facebook et YouTube de retirer le contenu dans les sept jours. Ce qui a été fait. Dans un communiqué, TikTok a déclaré avoir banni les comptes qui n'avaient pas respecté ses règles dans cette affaire et « continuer à améliorer l’application contre ce type de comportement ».

La page Facebook du harceleur a, elle aussi, été supprimée. Le problème est qu’il continue de se créer de nouveaux faux comptes et qu’il continuerait d’agir aujourd'hui.