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20 Mar 2016

Auteur:
La Caravane, Caravaneterreeau.info

A Wassadou, 5000 paysans à déguerpir à cause d’un titre foncier datant de l’époque coloniale

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Déplacées une première fois pour créer un parc national, les populations de Wassadou sont menacées d’être expulsées 40 ans plus tard par un investisseur privé. Descendant d’un colon libanais, Gilbert Khayat brandit un titre foncier établi pendant la colonisation lui donnant la propriété sur 3100 hectares. Après avoir été débouté 2 fois par la justice, une cour supérieure lui reconnait la propriété des terres mettant ainsi à sa merci les 5000 paysans. Profitant du passage de la caravane pour la terre, l’eau et les semences, un panel a été organisé pour réfléchir sur la question. En 2009, c’est littéralement le ciel qui est tombé sur la tête des populations de Wassadou à l’est du Sénégal. Cette année-là, une décision de justice les dépossédait de leurs terres au profit de Gilbert Ayate, un investisseur. La cour a reconnu comme document de propriété, un titre foncier établi en 1932, pendant la période coloniale, au nom du grand père de M. Khayat. Mariam N’Diaye, une productrice de 68 ans, fait partie des premiers occupants de Wassadou. A la proclamation de la décision de justice, c’est tout son monde qui s’est écroulé. « Je suis un veuve sans soutien. La terre est la seule chose que je possède pour survivre. Si on m’enlève ça que vais-je devenir ? », se plaint-elle...Mais depuis la décision de justice en faveur de Gilbert Khayat, c’est le calvaire pour les 5000 paysans. M. Ayate exerce une forte pression sur les paysans. Des champs sont régulièrement saccagés. « Gilbert a envoyé des bulldozers saccager mes trois hectares de maïs en phase de maturation. Beaucoup ont subi la même mésaventure. Son objectif est clairement de nous affamer », analyse la sexagénaire.  Dans son entreprise pour affamer les paysans, M. Ayate a détruit aussi des plantations...Pour mieux étouffer économiquement les paysans, M. Ayate a envoyé des bulldozers détruire la principale voie empruntée par les commerçant qui viennent enlever les productions des paysans. Il n’hésite pas non plus à expulser des familles avec la complicité des forces de l’ordre pour accentuer la pression psychologique...Face aux persécutions, les paysans sont sans défense. Les marches pacifiques initiées ont été réprimées par la police. Beaucoup de paysans ont été emprisonnés.