Niger: Tous les défenseurs des droits de l'homme arrêtés ont été finalement libérés
"Niger: les dirigeants d'ONG interpelés avant la venue de Hollande ont été libérés", 19 juillet 2014
Les dix dirigeants d'un collectif d'ONG interpellés vendredi matin à Niamey avant l'arrivée au Niger du président français François Hollande, qui a depuis lors quitté le pays, ont été libérés, a indiqué l'un d'entre eux..."Tout le monde a été libéré peu avant 18H00...Il n'y a plus personne en détention à la police", a déclaré Nouhou Arzika, une figure de la société civile nigérienne...Trois cadres du collectif "Sauvons le Niger", qui regroupe une cinquantaine d'ONG locales - dont certaines parmi les plus importantes du pays -, avaient été interpellés à leur domicile...puis libérés quelques heures plus tard, selon M. Arzika. Les sept autres responsables associatifs, arrêtés alors qu'ils manifestaient sur une artère de Niamey, sont désormais libres, tout comme une vingtaine de manifestants qui avaient été conduits à l'école de police de la ville, a-t-il poursuivi..."Nous avons été interpellés pendant que nous manifestions avec des mouchoirs jaunes sur la voie principale que doit emprunter le cortège présidentiel", avait raconté Ramatou Soly, coordinatrice du Groupe de réflexion et d'action sur les industries extractives au Niger. Les mouchoirs jaunes, comme la couleur du "yellow cake", un concentré d'uranium utilisé dans la préparation de combustible pour centrales nucléaires, sont le signe des opposants à Areva, le géant du nucléaire français, qui exploite deux mines dans le nord du Niger. "Nous sommes surpris par ces arrestations puisque notre manifestation a été autorisée par le gouvernorat de Niamey. Mais cela ne nous découragera pas", avait-elle protesté...le gouverneur de Niamey Hamidou Garba a "formellement démenti" toute autorisation de manifestation accordée au collectif..."Sauvons le Niger" dénonçait jeudi soir dans un communiqué "la recolonisation rampante" du Niger par la France. Paris veut "s’accaparer nos ressources naturelles" et "terroriser nos dirigeants" afin qu’ils "restent soumis (au) bon vouloir" français, accusait le collectif.