Centrafrique : Global Witness accuse des entreprises forestières internationales d'avoir alimenté la guerre
"Centrafrique : le commerce de bois a-t-il alimenté la guerre ?", le 15 juillet 2015
Jusqu’à quel point les entreprises forestières rackettées par les groupes armés qui ont mis à feu et à sang la République centrafricane (RCA) en 2013 et 2014 ont-elles fermé les yeux sur l’ampleur des exactions commises pour pouvoir poursuivre leur activité ? Jusqu’où ces entreprises, tout comme celles qui ont ensuite accepté d’acheter ce bois, peuvent-elles être considérées comme complices du conflit ? Ce sont les questions soulevées par le rapport publié mercredi 15 juillet par l’ONG britannique Global Witness... Trois [entrerprises]..., Sefca (Société d’exploitation forestière centrafricaine)...; IFB (Industrie forestière de Batalimo)...; et Vicwood...réalisent 99 % des exportations... N’y avait-il aucune alternative ? C’est ce que laisse entendre Sefca...en voulant rassurer son principal client, la société française Tropica-Bois, installée à Nice, dont elle détient également la moitié du capital... l’Agence française de développement...défend sa stratégie en RCA : « La Centrafrique était la championne du monde de l’aménagement forestier. Dès la fin des années 1990, nous avons commencé à mettre en place des modèles qui concilient rentabilité économique et préoccupation environnementale. Pourquoi les entreprises sortiraient-elles de ce cadre ? », rétorque Emmanuel Fourmann, responsable du secteur forêt de l’AFD...