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Article

8 Mar 2018

Auteur:
Le Collectif pour la défense des terres malgaches – TANY

La Loi sur les Zones Economiques Spéciales (ZES), une porte ouverte à l'accaparement de terres à Madagascar

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La loi sur les ZES privera les Malgaches de l’accès à des milliers d’hectares de terres pour une période de longue durée sinon indéterminée...Il faut savoir que les simples citoyens malgaches n’auront pas accès aux ZES qui seront quasiment des Etats dans l’Etat, loin du contrôle des responsables malgaches eux-mêmes. Les investisseurs qui auront acquis des ZES – les développeurs - seront maîtres de la gestion de ces grandes surfaces et des décisions qui y seront prises. Le contrôle des territoires échappera aux communautés locales et peut-être même aux élus. Beaucoup de sites au sol fertile, riches en ressources diverses et souvent proches d’un accès à la mer sont ainsi en train d’être sélectionnés et disparaîtront des zones de vie de la majorité des Malgaches pour devenir des territoires réservés principalement à des étrangers et peut-être aussi à une infime minorité de malgaches. Les populations qui vivent actuellement sur les espaces et surfaces concernés seront expropriées ou expulsées et dans tous les cas déplacées. Les terres acquises et entretenues à la sueur du front des générations précédentes et des familles actuelles seront perdues à jamais: ni leurs biens, ni leurs traditions locales ne seront sauvegardés, ni leurs racines, ni leurs liens sacrés à leur terre ne seront respectés...le risque est grand de voir l’Etat malgache déléguer totalement la gestion des territoires sélectionnés à l’AZES, l’Autorité de régulation des ZES...Les agents et dirigeants de l’Etat auront très peu de moyens de vérifier ce qui se passera dans les ZES, encore moins de corriger ou rectifier les déviations par rapport aux normes internationales et à la règlementation malgache existantes...Les promoteurs de la recherche d’investisseurs à tout prix, même au détriment des droits fondamentaux de la population sur les terres, font miroiter aux communautés locales un développement, des emplois et une vie « moderne » meilleure. Une partie de la population pourrait être tentée par l’« aventure », face aux promesses et au discours séducteur des dirigeants d’autant plus qu’elle se trouve dans une situation économique toujours plus précaire. Certains citoyens se posent des questions et s’inquiètent, d’autres manifestent leur attachement à leurs modes de vie, à leurs sources de revenus actuelles, à leur environnement et à leur patrimoine.