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ストーリー

2024年9月17日

Cameroun : Des activistes ayant révélé des allégations de violations des droits humains soumis à des interrogatoires policiers répétés suite à une plainte qui aurait été déposée par la Sosucam

En juillet 2024, Mongabay a rapporté que des militants des droits humains au Cameroun avaient été interrogés à plusieurs reprises par les autorités. Les militants font partie de l’organisation communautaire OnEstEnsemble, qui ferait l’objet d’une plainte pénale de la part de la compagnie sucrière Sosucam (qui fait partie de la société française Somdia) plus tôt cette année.

Selon Mongabay, la plainte de Sosucam fait suite à des allégations de militants d’OnEstEnsemble selon lesquelles les travailleurs de Sosucam sont confrontés à de mauvaises conditions de travail, ainsi qu’à des allégations de pollution de l’environnement. Ces allégations ont été initialement publiées dans une enquête de Mongabay publiée en janvier 2024. Le Centre de ressources sur les entreprises et les droits de l’homme (le Centre de Ressources) a invité Sosucam à répondre aux allégations à l’époque, et sa réponse peut être lue ici.

Cependant, à la suite de l’enquête menée par Mongabay en janvier, Sosucam a déposé une plainte auprès des autorités. Depuis lors, les membres d’OnEstEnsemble ont été interrogés à plusieurs reprises par la police, certains militants ayant été convoqués pour être interrogés jusqu’à cinq fois. Certaines de ces citations n’ont pas été accompagnées d’une notification formelle. Mongabay allègue également que le commissaire de police a subrepticement admis que Sosucam était « étroitement lié » aux interrogatoires et qu’ils avaient commencé à la suite de la plainte déposée par l’entreprise.

En août 2024, le Centre de Ressources a invité Sosucam à répondre aux allégations d’interrogatoires de police et à l’inclusion de la plainte de Sosucam dans la Base de données des poursuites stratégiques contre la participation publique du Centre de Ressources. En octobre 2024, le Centre de Ressources a également invité le Groupe Castel, dont le siège social est en France et dont Sosucam fait partie, à divulguer les mesures qu’il a prises pour enquêter et remédier aux abus signalés contre les travailleurs. Le Centre de Ressources a aussi invité les distributeurs de sucre de Sosucam, DOVV et Santa Lucia, à confirmer s’ils distribuaient toujours du sucre de Sosucam, à divulguer toute diligence raisonnable en matière de droits de l’homme qu’ils entreprennent sur leurs chaînes d’approvisionnement et les mesures qu’ils prendront à la lumière des allégations ci-dessus.

La réponse de Sosucam et Castel Group peut être lue dans son intégralité ci-dessous. DOVV et Santa Lucia n’ont pas répondu.

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