Le sommet sur l'adaptation climatique boudé par les grands pollueurs
Le sommet lundi à Rotterdam, aux Pays-Bas, réunissait notamment l'Union africaine, le Fonds monétaire international et le Centre mondial sur l'Adaptation en soutien de l'adaptation de l'Afrique au changement climatique. L'Afrique émet moins de 4% des émissions mondiales de CO2 mais paye le plus lourd tribut au réchauffement climatique.
L'Afrique aura besoin de 1 300 à 1 600 milliards de dollars au cours de cette décennie pour mettre en œuvre ses engagements dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, soit un coût annuel compris entre 140 et 300 milliards de dollars, a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, lors du sommet.
Les dirigeants africains espèrent recueillir, à travers le Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (AAAP), une capitalisation de 250 millions de dollars pour attirer des milliards de dollars d'investissements.
"Il faut trouver ces 250 millions de dollars, ce n'est quand même pas la mer à boire", a lancé Macky Sall.
Plusieurs dirigeants africains ont récemment souligné l'échec de la communauté internationale à remplir les objectifs de la COP21 à Paris en 2015: contenir, d'ici à 2100, le réchauffement climatique bien en dessous des 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle, idéalement le limiter à 1,5 degrés.
Mais selon l'Organisation météorologique mondiale, le réchauffement pourrait atteindre de 2,5 à 3 degrés.